Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

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Stages de fin de 2de : le fiasco en établissement

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Du 17 au 28 juin, une séquence d’observation en milieu professionnel est obligatoire pour les 2des générales et technologiques de l’enseignement public et privé sous contrat. Ces stages ont pour but d’éclairer le travail d’orientation en renforçant le lien école – entreprise. 

Le SNALC l’avait prévu en octobre 2023 lors d’une audience à la DGESCO : ces stages s’avèrent contraignants et peu pertinents dans leur logique d’installation. 

Si, pour la DGESCO, la période de fin d’année semblait propice à la programmation d’une tâche en marge de la traditionnelle activité de classe, dans les faits, elle ne le sera pas. Le Ministère envisageait de jeunes esprits s’enthousiasmant, se projetant vers une perspective professionnelle. Désir pris pour une réalité au final ! Le manque de motivation pour certains, la législation pour d’autres ou les réelles potentialités d’absorption d’une ville – quelle qu’en soit la taille – des cohortes de 2des scolarisés dans les lycées de proximité sont des limites évidentes au rêve ministériel. Certains secteurs ne peuvent prendre des mineurs, d’autres ont déjà opté pour des élèves de lycée professionnel ou ont embauché des saisonniers en période pré-estivale, quand ce n’est pas le nombre de postulants qui est trop élevé ou leur profil inadéquat. 

Du côté institutionnel, les textes font peser la responsabilité sur les chefs d’établissement. Certains font donc un travail titanesque quand d’autres se reposent largement sur les professeurs principaux ou chargent des professeurs déjà correcteurs du baccalauréat. 

Au final, cette mesure pose plus de problèmes qu’elle n’en résout. Les entreprises ne sont pas forcément demandeuses au point que les écoles primaires sont très sollicitées dans certaines académies. Les lycées et leurs professeurs ont clairement d’autres chats à fouetter. Certaines familles sont aussi sceptiques sur les bienfaits supposés du dispositif voire ne cherchent pas de stage, estimant que leur enfant « sera mieux au lycée plutôt qu’à s’ennuyer en entreprise. » 

Pour le SNALC, le Ministère doit tirer les conclusions de ce fiasco et ne pas reconduire ce dispositif. 


Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1490 du  7 juin 2024