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Remettre les parents à leur (juste) place

© Image by bearfotos on Freepik

De nombreuses tensions traversent actuellement l’école et parmi elles, celles qui ternissent les relations entre les parents d’élèves et les enseignants.

 

Ces derniers sont en effet nombreux à être les témoins quotidiens de l’interventionnisme des parents à propos de tout. En effet, pour les familles ayant placé leur enfant tel un roi au centre du système, l’école n’est plus une institution émancipatrice mais une structure offerte à leurs désidératas, dans laquelle elles ont le dernier mot. Tels des consommateurs d’un menu à la carte, des parents se donnent le droit de tout critiquer : « Mon enfant ne suivra pas cet enseignement », « Mon enfant ne fera pas sa punition », « Qu’est-ce que c’est que cette note ? » etc. Les exemples sont pléthores et pratiquement aucun professeur ne pourra affirmer n’avoir jamais été confronté à ce qui n’est pas autre chose qu’une remise en cause de son expertise. Nous en sommes arrivés à un point tel qu’aujourd’hui, la reconnaissance du rôle des parents est confondue avec l’acceptation de cet interventionnisme croissant et hors de propos.

 

Les dernières réformes ont accentué ce sentiment d’ingérence. Il y a eu la mise à disposition d’une salle pour accueillir les parents à toute heure, ce à quoi le SNALC s’est opposé, ou encore la communication invasive permise par l’utilisation de l’ENT.

 

Pour que l’école redevienne un lieu de travail et d’épanouissement, le SNALC est pour l’inclusion des parents à l’école mais pas dans l’école. Détenteurs d’une responsabilité éducative évidente, la place de ces derniers concerne leur foyer. C’est avant tout chez eux qu’ils aideront leurs enfants – et donc les professeurs – à réussir leur scolarité, en appliquant une règle simple : s’ils connaissent leur enfant et ses besoins affectifs, le professeur est celui qui connaît son élève et ses besoins scolaires. S’ils ne jouent pas le jeu chez eux, ils compromettront l’avenir académique de leur progéniture car l’école aura de fortes chances de se révéler impuissante à combler leurs lacunes, souvent constatées dès l’entrée en maternelle*.

 

En quoi consiste concrètement ce rôle ? c’est de l’accompagnement au quotidien : parler avec son enfant, lui faire faire les devoirs lorsqu’il en a, organiser le temps extra-scolaire pour alterner harmonieusement temps de repos et temps d’apprentissages, faire en sorte qu’il soit en bonne santé morale et physique. Le SNALC insiste également sur le goût de la lecture et des livres qui doit être donné à la maison, avant même l’entrée en maternelle, et poursuivi au-delà du CP*. La lecture (et pas le simple déchiffrage), déterminante pour la réussite scolaire, n’est pas aisée pour le cerveau à qui il faudra des années et beaucoup de pratique intra-familiale pour mettre en place des mécanismes bien ancrés afin d’avoir une compréhension fine des textes et, notamment, de tout ce qui relève de l’implicite. N’oublions pas enfin toute l’éducation autour de la ponctualité, la régularité, le respect des autres, sujets que la société française a, à tort, entièrement transféré à l’école.

 

Professeurs à l’école pour instruire et émanciper, parents à la maison pour éduquer et veiller aux apprentissages, chacun a donc une place pour le bien de tous les élèves.

 

*Michel Desmurget, Faites-les lire !, Seuil, 2023