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Corse matin – Les enseignants du SNALC vent debout contre les réformes

À l’occasion du congrès du SNALC en Corse, corse matin relaie l’opposition au “pacte” proposé par le gouvernement.

Article à retrouver sur le site de corse matin.

Au-delà de la réforme des retraites dont ils pensent le plus grand mal, les enseignants du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc) s’opposent au “pacte” pour la revalorisation de leur métier proposé par le gouvernement et ne s’interdisent aucune forme d’action

 

Ils ne brandissent pas des banderoles de six mètres de large ni de drapeaux aux couleurs de leur organisation syndicale au cœur des défilés contre la réforme des retraites. En Corse, pourtant, les enseignants qui adhèrent au Snalc sont très nombreux, particulièrement dans le secondaire. Toute la journée de ce vendredi 10 mars 2023, ils tenaient leur congrès à l’hôtel Best Western d’Ajaccio, en présence de leur secrétaire national, Jean-Rémi Girard.

 

Première constatation : si le Snalc est un syndicat catégoriel – donc moins visible que les grandes confédérations – il est tout aussi offensif.

Notre position est très claire. Nous sommes totalement contre cette réforme des retraites. On voit que ceux qui l’ont imaginée n’ont jamais enseigné. Déjà, avec le départ à 62 ans, nous étions pénalisés puisque, pour partir sans décote, nous devions poursuivre bien au-delà, dans la mesure où nous ne pouvons pas commencer notre vie active avant 24 ans. Nous ne sommes pas dans des bureaux, nous sommes face à des élèves. C’est un investissement tout aussi physique qu’intellectuel. En fin de carrière, nombre de collègues sont littéralement épuisés“, résume Pierre-Dominique Ramacciotti, le secrétaire académique.

 

Le Snalc a donc appelé ses adhérents à faire grève, lors des journées d’action de ces dernières semaines. Pas toujours avec succès.

 

“Nous savons que c’est difficile. En début de carrière, un professeur gagne très mal sa vie. Lorsque nous nous arrêtons une heure pour manifester, on nous décompte la journée entière. Nous n’avons, pour notre part, pas de caisse de grève. Nous appelons systématiquement à manifester mais nous savons quel sacrifice cela représente”, remarque-t-il.

 

Le malaise est pourtant là. D’autant que dans l’Éducation nationale, les dernières années ont été – au minimum – compliquées. Enseignement à distance, réformes qui s’empilent, difficulté à remplacer les collègues absents, matières supprimées, les motifs de mécontentement s’accumulent.

 

“Avec le pacte que nous propose notre nouveau ministre, il ne nous reste plus qu’à faire le ménage dans les salles de classe. Il ne s’agit pas d’améliorer la qualité des enseignements ni les conditions de travail des professeurs, mais de remédier à la pénurie”, assène Pierre-Dominique Ramacciotti.

 

Parent pauvre de la fonction publique

 

Au-delà d’une réforme des retraites qui pénalisera les profs comme les autres salariés, les enseignants sont aussi les fonctionnaires qui sont les moins bien rémunérés car leurs primes sont ridiculement basses.

 

“Ces primes ne sont pas comptées dans les retraites mais elles permettent de vivre mieux pendant la période active. Pour exemple, à niveau de diplôme égal, il y a 1 500 euros par mois de différence en termes de régime indemnitaire entre un agrégé et un magistrat. Même au sein de l’Éducation nationale, le régime indemnitaire des personnels administratifs est de 12 000 euros par an. Celui d’un enseignant de 1 200 euros”, rappelle-t-il.

 

La solution proposée par le ministre de l’Éducation nationale (à base d’heures supplémentaires) ne convient évidemment pas au Snalc.

 

“Le précédent ministre avait mis les mathématiques en option pour masquer la pénurie de professeurs de maths. De même, on supprime la technologie dans les collèges parce qu’on manque d’enseignants. On demande à des professeurs de remplacer dans des matières qui ne sont pas les leurs au prétexte de transversalité. C’est la qualité des enseignements qui est en cause et ce sont les élèves qui en font les frais”, résume-t-il.

 

En précisant, au passage, que la crise des vocations matérialisée par le manque de candidats aux concours est naturelle dans ces conditions.

 

“Chaque année, des centaines de postes ne sont pas pourvus faute de candidats”, déplore-t-il.

 

Aucun tabou sur les examens

 

Cette grogne est une sorte de cocotte-minute sans soupape. Les profs sont mal payés et pire, ils se sentent mal considérés et mal connus par ceux qui gouvernent.

 

“Ceux qui prennent les décisions n’ont jamais mis les pieds dans une école publique – y compris dans un lycée ou un collège sympathique en Corse – leurs enfants n’y vont pas non plus. Ils sont en train de construire une société à deux vitesses, comme pour la santé. Il y a ceux qui pourront payer et les autres”, dit froidement le représentant académique du Snalc en Corse.

 

Pour les profs, le catalogue revendicatif ne s’arrête pas à la réforme des retraites. Et il ne s’arrêtera même pas si la loi passe.

 

“Nous continuerons à appeler à faire grève. Mais nous ne nous interdisons aucun moyen. Et, en ce qui nous concerne, il n’y a pas de tabous sur les examens. Nous pouvons décider de ne pas en assurer les surveillances. Les 20 et 21 mars, il y a les épreuves de spécialités pour le bac, par exemple”, prévient Pierre-Dominique Ramacciotti.

 

Bien évidemment, le Snalc espère ne pas en arriver là. L’organisation syndicale qui milite pour une éducation de qualité, où les matières sont vraiment enseignées par des professeurs qualifiés afin de former les générations futures, envisage avec tristesse ce type d’extrémité.

 

“Comme toutes les réformes de l’Éducation nationale de ces dernières années, rien n’a été réfléchi pour cette réforme des retraites”, note Pierre-Dominique Ramacciotti.

 

La phrase sonne comme une appréciation sur le livret scolaire du gouvernement. Pas très loin du zéro pointé que les profs n’assènent plus, depuis fort longtemps, à leurs élèves.