Article à paraître dans la Quinzaine universitaire n°1435 – décembre 2019
Suite aux audiences et aux multiples amendements déposés par le SNALC au cours des réformes des programmes des lycées et du CCF au BAC, il semblerait qu’une de nos propositions relatives à l’évaluation ait été entendue. Nous l’avions largement exposée dans les numéros 1423, 1424 et 1425 de notre revue, la Quinzaine Universitaire.
L’objectif était de pondérer les déterminismes génétiques et socioculturels qui pèsent sur les notes de performance en EPS par une prise en compte de l’investissement dans l’évaluation, un facteur plus interne et contrôlable. Nous avions suggéré des répartitions possibles de points entre la performance motrice et l’investissement ainsi que des repères observables.
C’est bien ce modèle qui a été retenu dans le nouveau protocole du CCF. La performance motrice contenue dans les AFL1 sera évaluée sur 12 points et l’investissement, sous tendu par les AFL2 et AFL3, comptera pour 8 points. Voilà pour la bonne nouvelle. Même si certains, les représentants du SNEP, ont fait savoir qu’ils déploraient cette réduction de la performance, nous pensons que cette mesure va dans le bon sens, celui notamment de la préservation de l’estime de soi, fortement affectée par des résultats purement physiques et sportifs.
Mais la bonne nouvelle s’arrête là.
La lecture des référentiels d’évaluation des AFL2 et des AFL3 met en évidence des critères bien trop complexes et excessivement méthodologiques. L’EPS avait l’occasion de faire un pas en direction des élèves peu motivés, moyens ou en difficulté en valorisant (l’attention, l’assiduité, la qualité du travail, les répétitions, l’autonomie…) des critères simples, facilement objectivables et révélateurs de leur investissement. En dépit de cela, avec les objectifs relatifs au savoir s’entraîner et aux rôles de management, elle substitue à ces facteurs des attentes d’une autre nature, ultra-scolaires, d’un intérêt et d’un niveau très inadapté pour des lycéens.
Au lieu donc de valoriser l’investissement corporel, cette conception va assurément aboutir à le réduire et à détourner les élèves d’une discipline qui perd de vue leurs besoins, leurs attentes et sa spécificité physique.
L’objectif était de pondérer les déterminismes génétiques et socioculturels qui pèsent sur les notes de performance en EPS par une prise en compte de l’investissement dans l’évaluation, un facteur plus interne et contrôlable. Nous avions suggéré des répartitions possibles de points entre la performance motrice et l’investissement ainsi que des repères observables.
C’est bien ce modèle qui a été retenu dans le nouveau protocole du CCF. La performance motrice contenue dans les AFL1 sera évaluée sur 12 points et l’investissement, sous tendu par les AFL2 et AFL3, comptera pour 8 points. Voilà pour la bonne nouvelle. Même si certains, les représentants du SNEP, ont fait savoir qu’ils déploraient cette réduction de la performance, nous pensons que cette mesure va dans le bon sens, celui notamment de la préservation de l’estime de soi, fortement affectée par des résultats purement physiques et sportifs.
Mais la bonne nouvelle s’arrête là.
La lecture des référentiels d’évaluation des AFL2 et des AFL3 met en évidence des critères bien trop complexes et excessivement méthodologiques. L’EPS avait l’occasion de faire un pas en direction des élèves peu motivés, moyens ou en difficulté en valorisant (l’attention, l’assiduité, la qualité du travail, les répétitions, l’autonomie…) des critères simples, facilement objectivables et révélateurs de leur investissement. En dépit de cela, avec les objectifs relatifs au savoir s’entraîner et aux rôles de management, elle substitue à ces facteurs des attentes d’une autre nature, ultra-scolaires, d’un intérêt et d’un niveau très inadapté pour des lycéens.
Au lieu donc de valoriser l’investissement corporel, cette conception va assurément aboutir à le réduire et à détourner les élèves d’une discipline qui perd de vue leurs besoins, leurs attentes et sa spécificité physique.