Durant l’année scolaire 2023-2024, la direction d’école a vécu des hauts et des bas. Plus de bas que de hauts d’ailleurs selon le SNALC, tant les promesses n’ont pas été tenues alors même que les ombres au tableau s’allongent au crépuscule de cette année scolaire.
Le versant financier à la traîne
La profession a attendu, mais n’a rien vu venir. Ou si peu. Les bonifications et primes suivent – de loin – une inflation qui elle, va bon train. Si les effets de seuils sont à même de décourager les collègues sur certaines structures (juste en deçà des seuils essentiellement), le SNALC souhaite que soient envisagées des primes en fonction du nombre de classes. Ainsi, l’effet de seuil n’aurait plus lieu d’être et ce ne serait pas toujours les mêmes écoles qui resteraient sans directeur suite au mouvement. Seul le gain, certes appréciable mais insuffisant, des 3 mois d’ancienneté pour chaque année accomplie concernant l’avancement est à comptabiliser au titre des points positifs.
Des conditions de travail à la peine
Là encore pour le SNALC, il y a beaucoup à faire. La décharge doit être revue à la hausse dans tous les cas et une priorité absolue doit être accordée aux écoles de moins de 4 classes. Celles-ci subissent la pression qui s’exerce sur le remplacement et qui fait s’évaporer les jours de décharge promis, mais rarement honorés à certaines périodes de l’année. Et pour l’ensemble des écoles et au regard d’une simplification administrative utopique promise depuis des années, une quotité de secrétariat (pérenne et formé, cela va sans dire) s’impose plus que jamais pour que les directeurs et directrices puissent effectuer leur travail sans parasitage.
Le spectre de la loi Rilhac
La loi Rilhac ne répond en rien aux problématiques recensées depuis plus de 20 ans – trop de travail, pas assez de décharge, aucune aide – mais au contraire en ajoute d’autres avec les évaluations des directeurs. L’idée est sans nul doute d’aboutir aux missions d’un principal de collège mais sans en avoir ni le statut, ni les moyens, ni le salaire.
Le SNALC note donc qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour arriver à une situation, si ce n’est idéale, du moins acceptable.
Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1491-Ecole du 12 juillet 2024