Le dispositif « 2 heures de sport en plus par semaine au collège » (2HSC) entre dans sa phase de déploiement. Initié à titre expérimental d’abord dans 167 collèges en 2022-23, étendus à 715 en 2023-24, ce dispositif devait être généralisé à l’ensemble du territoire en 2024-25, selon les propos d’E. Macron pour « construire une nation sportive ».
Pour rappel les 2HSC visent à proposer à des élèves «à besoins spécifiques» des créneaux de pratique sportive complémentaire (en plus des 3h d’EPS obligatoires) essentiellement encadrés par des éducateurs sportifs fédéraux.
Le SNALC avait alors estimé que, bien que partant d’un besoin légitime, la démarche était très déloyale à l’égard de la discipline EPS, déjà implantée et dotée de professeurs experts. Il suffisait de lui attribuer les moyens pour qu’elle se charge de cette nouvelle mission.
C’est une toute autre option qui a été choisie par l’exécutif, à savoir externaliser le dispositif pour le confier aux fédérations, clubs et animateurs sportifs.
La généralisation du principe avait donc de quoi inquiéter. Elle ouvrait une brèche importante, dans le secondaire au milieu sportif fédéral, susceptible de menacer et de remplacer à terme des postes en EPS par une substitution progressive.
Le SNALC et la profession peuvent se voir rassurés ! La circulaire NOR : SPOV2428555J parue au BO n°42 du 7 novembre 2024précise le déploiement du dispositif pour l’année 2024-25 mais donne un sérieux coup de frein à cet élan concurentiel.
Si le 2HSC est bien étendu à l’ensemble du territoire il ne concernera que les collèges classés en REP et REP+. Malgré « la pertinence de la mesure pour les collégiens éloignés d’une pratique régulière » les raisons de cette drastique limitation sont expliquées par la complexité de sa mise en œuvre et le faible taux de jeunes licenciés sportifs dans ces bassins. Il doit surtoutmanquer beaucoup de moyens !
Encore donc une mesure qui vient de faire pschitt ! Après le 2S2C, ce n’est pas avec les 2HSC que l’on redressera la chute très inquiétante de 25 % des capacités physico-physiologiques de la jeunesse.