24, c’est le nombre de pages du « guide des règles générales de la communication écrite » promu par l’IH2EF, organisme chargé de la formation des chefs d’établissement. Un guide pour apprendre à mettre en forme un courrier, un rapport et d’autres documents de l’EN.
Le SNALC déplore que les autres personnels de l’EN, enseignants, AEH, AED… ne reçoivent pas ce type de guide. Les reproches sont de plus en plus fréquents, concernant l’usage incorrect de la messagerie académique ou celui des messageries internes ENT et Pronote. Les personnels tiendraient des propos teintés d’émotion, maladroits, pas suffisamment factuels voire, comme l’a souligné récemment un chef d’établissement de l’académie de Reims, des propos injonctifs.
Le SNALC rappelle aux collègues que la correspondance par boîte académique n’est pas protégée par le secret ; elle ne constitue pas une correspondance privée. Quoi de plus désagréable que de retrouver ses mails exposés lors d’un entretien avec un supérieur, souvent comme preuves à charge ? D’autre part, un courriel émis par cette voie est considéré comme un écrit officiel pour lequel il faut respecter certaines règles : la courtoisie, l’objectivité, la clarté et l’emploi du vocabulaire administratif.
Que dire des rapports d’incidents, des fiches de signalement régulièrement utilisés pour pointer les « manquements » des collègues ? À notre connaissance, la rédaction desdits rapports ne fait l’objet d’aucune formation INSPE ou d’aucun module au PAF. Il est donc aberrant que d’un côté on demande aux enseignants de remplir de plus en plus de documents et que d’un autre on utilise ceux-ci à charge en pointant des problèmes de forme visant souvent à déplacer le problème et éviter la réponse.
Le SNALC recommande donc à chacun de se montrer extrêmement vigilant quant aux écrits produits et à ne surtout jamais culpabiliser. « La critique est aisée mais l’art est difficile » (Destouches, XVIIe).
Contactez-nous au plus vite si vous ne savez pas quoi faire dans ce type de situations.
Article extrait de la revue du SNALC, la Quinzaine universitaire n°1462 du 18 février 2022