Dossier du mois de la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1475 du 17 mars 2023.
Dossier rédigé par Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie.
Avec la participation de Sylvie CHIARIGLIONE, membre du Bureau national ; Angélique ADAMIK, présidente du SNALC Versailles ; Xavier PERINET-MARQUET, Véronique MOUHOT, secteur SNALC premier degré ; Solange DE JÉSUS, présidente du SNALC Nancy-Metz ; Eugénie DE ZUTTER, présidente du SNALC Reims ; Rachel GOEPFERT, SNALC de Strasbourg.
Au menu dans ce dossier...
FAIRE VIVRE LA LIBERTÉ PÉDAGOGIQUE
Alors que, pour le SNALC comme pour les textes réglementaires (jusqu’à présent), la liberté pédagogique existe et est une notion plutôt bien définie et bornée, les tentatives de la limiter localement sont de plus en plus nombreuses.
Des zélotes du tout-compétence, du tout-numérique, de la co-éducation, du co-enseignement et j’en passe, entendent, tout comme certains membres des corps d’inspection ou d’autres organes de notre ministère, œuvrer pour que les professeurs « s’emparent des bonnes pratiques ». On trouve désormais cette expression dans des notes de services, vadémécums et autres guides. Mais pour le SNALC, elle ne veut rien dire.
Et pour cause. Le SNALC est en effet le syndicat qui a répertorié et décrit sans parti pris les différentes approches et pratiques pédagogiques dans un ouvrage de référence : « Tout ce que vous n’apprendrez (peut-être) pas à l’INSPE ». Nous ne saurions trop vous en recommander la (re) lecture !
Notre point de vue est clair : le professeur est le professionnel qui agit à l’intérieur de sa classe. C’est lui qui connaît ses élèves et est à ce titre le mieux placé pour décider de la méthode de
transmission la plus adaptée.
Ainsi, pour faire vivre la liberté pédagogique, pour qu’elle ne s’éteigne pas, deux éléments sont indispensables.
L’institution doit former des professeurs compétents dans leur discipline et connaissant toutes les approches et techniques pédagogiques sans qu’aucune ne soit considérée comme archaïque ou mauvaise. Elle doit aussi cesser de vouloir formater au gré des marottes de chaque époque ou de chaque chercheur-gourou.
Les professeurs doivent savoir qu’aucun texte ne fait d’eux des exécutants à qui inspecteurs ou chefs d’établissement ont le droit d’imposer des pratiques. S’ils restent dans le cadre fixé par la Loi, ils sont maîtres dans leur classe.
La liberté – pédagogique – ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.
LA LIBERTÉ PÉDAGOGIQUE : QUEL CADRE JURIDIQUE ?
On peut considérer de manière rapide, que la liberté pédagogique est un concept aussi ancien que le métier d’enseignant en France. Bien que jamais précisément définie, elle est comprise comme la liberté de choisir les méthodes d’apprentissage à mettre en oeuvre pour organiser sa classe et faire apprendre.
La seule trace juridique précise de la liberté pédagogique se trouve dans la loi d’orientation du 23 avril 2005, article 48 : « La liberté pédagogique de l’enseignant s’exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l’Éducation nationale et dans le cadre du projet d’école ou d’établissement avec le conseil et sous le contrôle des corps d’inspection. Le conseil pédagogique prévu à l’article L. 421-5 ne peut porter atteinte à cette liberté. ». Elle se trouve maintenant codifiée dans le Code de l’éducation à l’article L. 912-1-1. Dans le supérieur, ce principe de liberté pédagogique est presque absolu et consacré avec le principe d’indépendance des enseignants-chercheurs par le Conseil constitutionnel (83-165 DC). Mais pour le premier et le second degré, cette liberté est beaucoup plus encadrée puisque la liberté est limitée par les programmes, les instructions du ministre et le projet d’établissement ou d’école, le tout contrôlé par les corps d’inspection.
De même, les enseignants sont des fonctionnaires soumis aux obligations du statut général et du statut particulier du corps auquel ils appartiennent (professeurs des écoles, professeurs certifiés, agrégés, etc). Ainsi le statut général implique de devoir obéir et d’être soumis au principe hiérarchique, sauf si l’ordre donné contrevient à la Loi.
Schématisons : une fois la porte de la classe fermée l’enseignant est libre de ses méthodes pour traiter le programme. En plus des programmes, il faut suivre les instructions ministérielles qui peuvent être très précises dans le cadre du projet d’établissement ou d’école.
Enfin, le contrôle par les inspecteurs et parfois le principe hiérarchique peuvent aussi limiter cette liberté. Un paradoxe : les chefs d’établissement et les corps d’inspection doivent aussi garantir à l’enseignant d’exercer sa liberté pédagogique.
CONSEIL PÉDAGOGIQUE : L’INSTANCE X
Dans de nombreux établissements, proviseurs, principaux et parfois même collègues utilisent le conseil pédagogique pour imposer aux autres des dispositifs et des pratiques. Comment réagir ?
Qui n’a jamais reçu un mail ou entendu une prise de parole de chef d’établissement s’ouvrant par Comme cela a été décidé en conseil pédagogique…
Souvent, la formule annonce un passage à l’évaluation par compétences ou la mise en place d’un dispositif dont l’Éducation Nationale a le secret. Le conseil pédagogique est alors utilisé comme une expression de la volonté collective, preuve de l’existence d’une magnifique démocratie scolaire participative.
Le problème est que, derrière cette vision promue par certains syndicats, se cachent des réalités diverses en termes de prérogatives comme en termes de composition.
Or, que dit la Loi ?
Le conseil pédagogique réunit au moins un professeur principal de chaque niveau, au moins un professeur de chaque discipline, un CPE et, le cas échéant, le chef des travaux. S’y ajoutent des professeurs désignés par le chef d’établissement… mais pas n’importe comment. Des volontaires doivent émerger et les équipes pédagogiques ont quinze jours pour proposer des membres potentiels parmi ceux-ci.
Et le conseil ainsi formé est ensuite consulté sur certains thèmes et peut faire des propositions.
Vous lisez bien. Cette instance n’a aucun pouvoir de décision. Et, contrairement à ce que beaucoup pensent, sa composition n’est ni le regroupement des professeurs principaux et coordonnateurs ni le fait du prince.
Pour faire vivre la liberté pédagogique dans votre établissement, il ne faut donc pas hésiter à y participer et à le faire activement. C’est dans ce lieu d’échanges que vous pourrez promouvoir vos principes et votre vision de ce qui est bon pour vos élèves. Trop souvent, des idées minoritaires sont appliquées parce qu’elles plaisent à la « direction pédagogique », alors que vous avez le pouvoir, en tant que professionnels, de vous y opposer.
STAGES PAF : CHEVAL DE TROIE DE L’UNIFORMISATION PÉDAGOGIQUE
Ne tombez pas dans la gueule du loup
Le rituel des stages dans l’Éducation nationale n’est plus à présenter. Dans sa philosophie, le stage devrait être un temps de travail convivial, propice au partage d’expériences pédagogiques, aux apprentissages nouveaux et se conclure toujours par de bons souvenirs d’échanges entre collègues.
Avec l’École Académique de la Formation Continue, il semble malheureusement prendre une autre orientation car il promeut l’approche de parcours transversaux et spécifiques disciplinaires. Le risque de standardisation des pratiques, au sein d’une entité institutionnelle clairement identifiée n’est donc pas mince…
Le stage semble désormais avoir vocation à se pratiquer aux premières neiges, lorsque les comptes académiques sont faits, indépendamment de la pertinence de sa tenue dans le calendrier pédagogique de l’année (un stage sur la spécialité un mois avant les épreuves). Il est lancé en cohortes de congénères : le professeur peut être sollicité tout d’un coup, plusieurs fois d’affilée en l’espace de 3 semaines dans de multiples directions, au risque de devoir en refuser certaines… Il peut même se dérouler en visio pour les économies.
Enfin, le contenu dispensé semble savamment prémédité parfois pour attenter à la liberté pédagogique : conception de séquences et évaluations en LLCER, en ETLV, mise en oeuvre du fait culturel en LVA (1).
On retrouve là la même philosophie que celle qui préside au contrôle continu et à son projet d’évaluation : tout y converge vers une plus grande uniformisation. Insidieusement culpabilisé et sous prétexte d’harmonisation, même en l’absence de consignes claires, le correcteur a tendance à s’auto-discipliner et à s’imposer lui- même un carcan de pratiques évaluatives uniformes, de peur d’être pris en défaut par les familles.
La liberté pédagogique effraie car le système la rend désormais marginale et tente de marginaliser ses défenseurs.
La solution : connaître les textes et différencier le réglementaire de ce qui relève de la pure invention, même si elle est mise en avant dans des formations institutionnelles.
(1) LLCER : Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales ; ETLV : Enseignement technologique en langue vivante ; LVA : langue vivante A (première)
NE CONFONDONS PAS EXPÉRIMENTATION ET PÉRENNISATION
Depuis quelques années une pratique s’est installée dans certains établissements scolaires : celle de l’expérimentation. De quoi s’agit-il ?
L’article 401-1 du Code de l’éducation précise que : « Sous réserve de l’autorisation préalable des autorités académiques, le projet d’école ou d’établissement peut prévoir la réalisation d’expérimentations, pour une durée maximum de cinq ans, portant sur l’enseignement des disciplines, l’interdisciplinarité, l’organisation pédagogique de la classe, de l’école ou de l’établissement, la coopération avec les partenaires du système éducatif, les échanges ou le jumelage avec des établissements étrangers d’enseignement scolaire. Ces expérimentations font l’objet d’une évaluation annuelle ».
Or, le chef d’établissement impose trop souvent une expérimentation (semestrialisation, classe sans note…) qui, si elle touche à la liberté pédagogique, devrait impérativement être soumise à discussion en conseil pédagogique et au vote en CA.
Or cette expérimentation, si elle touche à la liberté pédagogique, devrait être soumise au vote.
D’autre part, il faut théoriquement évaluer chaque année l’expérimentation menée. Ensuite, le projet, s’il est retenu, doit préciser explicitement les options éducatives décidées pour l’avenir en partant des résultats de l’évaluation. Ces choix doivent alors être soumis au CA pour être votés.
Malheureusement, rares sont les établissements qui jouent le jeu, prétextant un manque de temps ou négligeant plus ou moins volontairement de respecter les textes. L’expérimentation est alors reconduite de façon tacite tous les ans et parfois même après la période maximum des 5 ans.
Tout cela est bien sûr illégal, mais les autorités académiques et le chef d’établissement passent outre, car les membres du CA, peu informés ou craintifs, n’osent pas demander des comptes et tenir tête à leur direction. C’est alors que ces expérimentations deviennent pérennes au détriment de la liberté pédagogique.
N’hésitez pas à défendre votre liberté pédagogique en exigeant cette évaluation annuelle et en étant vigilants sur les délais et les procédures. Les expérimentations ne sont pas une fatalité. N’hésitez pas à faire appel au SNALC pour vous épauler !
Sur le sujet, consultez notre dossier complet :
https://snalc.fr/experimentations-professeurs-et-eleves-ne-sont-pas-des-cobayes/
PREMIER DEGRÉ : PILOTAGE - FORMATAGE PAR L’ÉVALUATION
Étouffés par les plans de formation français-maths obligatoires, formateurs (IEN et CPC) et formés (PE) se retrouvent avec très peu, voire pas du tout, de possibilités de choix dans leurs heures de formation continue.
Comme si cette contrainte ne suffisait pas, le rapport de l’IGÉSR sur l’« Appropriation des évaluations nationales CP, CE1 et sixième dans le pilotage des circonscriptions du premier degré »(1) enfonce le clou : il faut utiliser les résultats des évaluations nationales pour améliorer le pilotage pédagogique et par voie de conséquence la formation continue des PE.
Parmi les propositions des inspecteurs généraux, la multiplication de visites en classe pour analyser les gestes professionnels serait la clé, car « les résultats des élèves de l’école aux évaluations nationales (…) ne conduisent que rarement à interroger la pédagogie déployée dans la classe » et « des principes majeurs de pédagogie générale (explicitation des objectifs d’apprentissage, cadence des apprentissages, temps consacré à l’automatisation, etc.) doivent être l’objet d’une vigilance constante des inspecteurs et de leur équipe ».
En outre, l’IEN étant « peu présent dans les écoles, (comme lors des temps de formation continue), situation qu’il regrette le plus souvent », il serait bon de recentrer ses missions et d’en déléguer certaines aux directeurs d’école…
Si l’IGÉSR admet que les plans françaismaths sont devenus l’essentiel de la formation, au détriment des apports dans d’autres disciplines, elle ose écrire que ces plans « ont suscité beaucoup de satisfaction auprès des professeurs ». Le SNALC n’a pas eu les mêmes retours de la part de PE.
Même si l’enseignement des fondamentaux est primordial, le SNALC ne tolèrera jamais que cela se fasse de manière dogmatique, au détriment de la liberté pédagogique des PE, seuls experts les plus à même de déterminer quels sont leurs besoins en pédagogie, au regard de leurs missions et des besoins de leurs élèves.
Le SNALC s’oppose à un pilotage pédagogique basé sur les évaluations nationales, ainsi qu’à une intrusion grandissante dans les classes, ressentie légitimement comme une suspicion d’incompétence.
(1) https://www.education.gouv.fr/appropriation-des-evaluations-nationales-de-cp-ce1-et-sixiemedans- le-pilotage-des-circonscriptions-344245
LE NUMÉRIQUE CONTRE LA LIBERTÉ PÉDAGOGIQUE ?
L’incitation à utiliser le numérique pour enseigner est partout. Sans que l’on sache au final s’il s’agit d’enseigner par le numérique ou pour le numérique. Quoi qu’il en soit, les recommandations hiérarchiques, « évaluations d’établissement », guides officiels, manuels scolaires et conseils d’« experts en pédagogie » dans les médias fourmillent d’invitations à construire des séquences d’enseignement s’appuyant sur les écrans. Au point qu’il n’est pas abusif de considérer que ce matraquage empiète allègrement sur la liberté pédagogique des professeurs.
Le SNALC souligne cependant qu’il ne s’agit que d’une invitation et certainement pas d’une obligation. À l’heure actuelle, personne ne peut contraindre un enseignant à recourir au numérique. Pourquoi ? Justement au nom de la liberté pédagogique qui donne la possibilité de choisir sa façon d’enseigner.
Le numérique n’est qu’un outil parmi une infinité d’autres à disposition des professeurs pour atteindre les objectifs du programme et faire progresser les élèves. L’utiliser ou pas dans ses cours est par conséquent un moyen de faire vivre la liberté pédagogique. On peut l’observer dans les établissements : certains collègues ont recours au numérique, d’autres moins ou pas du tout. Heureusement pour les élèves ! La diversité des méthodes et des outils ne peut que soutenir leur attention par ailleurs déjà bien assez occupée par les écrans pour que l’école n’en rajoute pas une couche…
Le choix qui est laissé à chaque professeur donne d’ailleurs tout son sens au métier d’enseignant. Concevoir des cours de manière libre et éclairée procure une grande satisfaction intellectuelle. La liberté pédagogique est aussi une exigence. S’adapter à la diversité des niveaux d’enseignement, des classes et des élèves est un travail de terrain quotidien qui requiert des compétences avérées.
Au final, que faire si vous subissez des pressions vous obligeant à « passer au numérique » ? Ce dossier vous donne des pistes pour vous défendre. Vous pouvez aussi contacter l’équipe du SNALC de votre académie, ou le SNALC national. Nous saurons intervenir s’il le faut pour faire respecter votre liberté pédagogique
LA LIBERTÉ PÉDAGOGIQUE, UN LEURRE ?
Les pratiques pédagogiques font l’objet de réflexions incessantes, oscillant entre empirisme pragmatique et supports d’enseignement innovants, en relation avec les nouvelles technologies : usage du TBI, des IPad, du téléphone portable de la classe virtuelle et de l’enseignement à distance, dont l’usage s’est développé avec la pandémie. La pédagogie différenciée a elle aussi connu son heure de gloire avec l’inclusion des enfants présentant des troubles de l’apprentissage.
Dans le cadre imposé par les instructions et programmes officiels, l’enseignant a désormais le choix entre divers supports pédagogiques certes attrayants. Néanmoins, l’offre est inégalement répartie selon les établissements. En effet, certains d’entre eux sont sous-dotés en vidéoprojecteurs, TBI et tablettes numériques censées, d’après certains, les supplanter dans un avenir proche. L’offre de formation afférente à l’utilisation de ces outils numériques est également insuffisante.
Le SNALC réclame une offre de formation digne de ce nom pour tous les enseignants et un équipement convenable pour tous les établissements.
La liberté pédagogique est aussi mise à mal par l’hétérogénéité…l’hétérogénéité croissante des classes, en fonction de l’implantation géographique des établissements, le brassage ou la mixité sociale et le degré d’inclusion plus ou moins important d’élèves en situation de handicap. La pédagogie différenciée devient le lot commun des enseignants qui doivent composer avec un public hétéroclite aux niveaux et aux compétences disparates.
Or, comment parler de liberté pédagogique quand elle est à ce point contrainte ? Il faut respecter les programmes en vigueur et s’en écarter pour proposer une version simplifiée, des méthodes adéquates et un suivi individualisé pour les élèves accompagnés en situation de handicap.
Pour le SNALC, la souplesse pédagogique inégalée et le travail supplémentaire important des professeurs doivent être reconnus financièrement. Il faut aussi reconnaître à sa juste valeur leur expertise de professionnels amenés à faire des choix en conscience.
BILAN : COMMENT FAIRE VIVRE LA LIBERTÉ PÉDAGOGIQUE?
L’état des lieux est clair : aux contraintes réglementaires viennent s’ajouter de nouvelles manières d’exercer des pressions sur les professeurs. Osons la métaphore : une guerre semble avoir été déclarée à la liberté pédagogique des professionnels que nous sommes.
Or, comme l’expliquait un philosophe du vingtième siècle, c’est en temps de guerre et face à des contraintes qui lui sont imposées que l’Homme peut être réellement libre.
Le postulat peut sembler paradoxal. Pourtant, à bien y réfléchir, c’est là le sens des articles que le SNALC vous a proposé de lire.
La liberté pédagogique est raisonnablement encadrée par la Loi. D’une part, il y a les programmes et les instructions officielles ; d’autre part, il y a le projet d’établissement ou le projet d’école. La borne haute, posée par l’institution, s’entend car elle correspond à ce qui doit relever du commun pour tous les élèves de France. La borne basse est celle qui doit permettre à une école, un collège ou un lycée de fonctionner selon ses particularités.
Tout ce qui vient mettre une pression sur les professeurs en dehors de ces deux bornes peut être combattu, grâce à un syndicat. Et ce même syndicat à vocation à ferrailler pour que les programmes et textes officiels ne regorgent pas de stupidités contraignantes. Le SNALC est fier et heureux de faire ce travail.
Localement, le SNALC vous encourage à participer à chaque instance de concertation ou de décision qui pourrait tenter de limiter votre liberté. Et nous sommes là pour vous épauler dans cet exercice.
Ne nous y trompons pas, il y a une forme de résistance à mener. L’institution regorge de chantres des bonnes pédagogies, cherchant à imposer leur vision de l’enseignement à chaque étage. Ils sont cadres, inspecteurs, chefs d’établissement et parfois même professeurs.
Pour le SNALC, faire vivre sa liberté pédagogique, c’est connaître les différentes méthodes, connaître ses élèves et être capable de – oser – défendre ses choix face aux pressions diverses. Tant que l’on reste dans le cadre règlementaire et que nos élèves apprennent et progressent, aucune pression ne doit nous faire peur. Et si elles deviennent trop fortes, le SNALC vous aidera à faire oeuvre de résistance.