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Changer d’air

© istockphoto_humonia-1015374950

Il fut un temps où les équipes pédagogiques restaient les mêmes des années durant et voyaient passer trois générations d’élèves. Cette époque est désormais révolue ; l’instabilité, des équipes constitue d’ailleurs l’un des indices révélateurs du malaise de notre École. 

Les tensions et les pressions subies dans les écoles mettent en effet constamment les équipes à rude épreuve et entraînent souvent de lourdes répercussions sur les relations entre collègues. Ajoutons à cela les conflits et problèmes avec les familles, l’inspecteur ou la mairie, les mauvaises expériences liées à des inclusions compliquées, ou encore la multiplication d’élèves à besoins particuliers, et on comprendra aisément que les professeurs aspirent à changer d’air. Changer d’école, de ville, de circonscription, voire de département peut ainsi s’avérer salvateur pour bon nombre d’entre nous. 

C’est la raison pour laquelle le SNALC encourage les professeurs des écoles qui se retrouvent dans des situations compliquées à ne pas hésiter à participer au mouvement. Cependant, il n’est pas rare que des enseignants pourtant en grande difficulté dans leur école se résignent à y rester, parce qu’ils y ont leur matériel, leurs souvenirs et leurs habitudes. Pour beaucoup de professeurs des écoles, la salle de classe est celle dans laquelle ils passent finalement la plus grande partie de leur vie. La peur de l’inconnu, la peur de devoir s’adapter à une nouvelle équipe et à de nouveaux parents peut alors faire obstacle au désir de changement. 

Cependant, dans le premier degré, contrairement à ce qui se passe dans le second degré, nous avons cet avantage de pouvoir changer d’école assez facilement. Ce n’est pas aussi aisé pour nos collègues du secondaire compte tenu de l’importance, dans leur barème, des points liés à l’ancienneté en établissement. Il faut donc parfois avoir enseigné pendant plusieurs années dans un même collège ou un même lycée pour espérer une mutation dans l’établissement voisin. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le SNALC s’oppose à la volonté politique illustrée parfaitement par la toute dernière proposition de la députée Rilhac, de vouloir calquer le fonctionnement des écoles sur celui des établissements du second degré. Ainsi, Madame Rilhac, non satisfaite d’avoir échoué il y a quelque temps, revient à la charge en proposant cette fois de transformer nos écoles en établissements… Bien évidemment, le SNALC s’y opposera. 

En 2023, c’est près d’un quart des collègues PE, soit 94 345 enseignants, qui ont pu participer au mouvement intra-départemental. Pour 2024, cette phase de mobilité commence dans quelques jours dans votre département, à la suite des résultats du mouvement interdépartemental. 

S’il est préférable de ne pas rester dans une école qui engendre un mal-être, il ne faut pas pour autant se bercer d’illusions et s’imaginer que tout ira mieux ailleurs. En effet les soucis seront peut-être légèrement différents, mais ne disparaîtront pas par miracle. Souvent, on ne fait que bouger le curseur : ce que l’on gagne d’un côté, on le perd de l’autre et vice versa. Beaucoup de collègues l’ont compris et s’ils demandent régulièrement leur mutation, ce n’est pas vraiment pour trouver mieux ailleurs, mais plutôt pour changer d’air. Ce n’est pas tant leur école qui les étouffe, c’est le système tout entier. 


Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1487 – Ecole