
SNALC – Maxime Reppert
Il faut tout simplement sensibiliser au harcèlement en milieu scolaire, de façon générale. J’entends bien ce que dit l’avocat des parents de la petite. Je rappelle d’ailleurs que son suicide a été, comme tout suicide d’enfant, une véritable tragédie. Une tragédie, bien sûr, pour la famille, pour les proches, pour l’Éducation nationale et, plus largement, pour la société.
Donc oui, il y a toujours un travail à faire sur le harcèlement en milieu scolaire. On s’est vite rendu compte, ces dernières années, qu’on a beaucoup parlé de harcèlement, mais que les cas se multiplient et que les moyens mis en place ne sont pas toujours suffisants pour faire face à l’ampleur du phénomène. Un phénomène qui, je le rappelle sur votre antenne, ne se limite pas à l’école. C’est-à-dire que le harcèlement en milieu scolaire se prolonge tout naturellement dans la sphère privée, notamment via les réseaux sociaux.
BFMTV – Ashley Chevalier
Est-ce qu’il y a des contrôles ? Est-ce que les enseignants sont contrôlés en dehors de l’inspection académique classique, qui a lieu dans toutes les carrières d’enseignant ?
SNALC – Maxime Reppert
Vous avez des inspections dans le cadre, effectivement, des changements d’échelon, ce qu’on va appeler les rendez-vous de carrière. Vous en avez trois au cours de la carrière de l’enseignant dans le second degré. Vous avez également ce que l’on va appeler des visites conseils, là encore établies par l’IPR, l’inspecteur pédagogique régional de la discipline de l’enseignant en question. Et puis, vous pouvez également avoir des entretiens avec, bien entendu, le chef d’établissement.
Je rappelle que ce procès est important. Il l’est parce qu’il va permettre de déterminer des responsabilités, notamment. C’est donc extrêmement important, pas simplement pour les parents, mais également pour nous tous. Je rappellerai aussi que nous avons vu des cas similaires où, a priori, la responsabilité de l’enseignant était engagée. Et in fine, la justice a tranché en reconnaissant que la responsabilité n’incombait pas à l’enseignant ou à l’enseignante.
L’objectif n’est donc pas de se substituer à la justice, mais que justice soit rendue et que, surtout, les responsabilités soient clairement déterminées.

