Le SNALC reste vigilant aux déclinaisons que certains IEN apportent à la « seconde journée de prérentrée » pour ne pas voir se multiplier les élucubrations fiévreuses autour de ce dispositif plus ou moins cadré.
PLUS DE LATITUDE, BON SANG !
La formulation « deuxième journée de prérentrée » est impropre car il est prévu par l’arrêté du 15 décembre 2020 : « Pour les enseignants, deux demijournées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l’année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques ». Il s’agit donc d’une possibilité laissée aux rectorats d’utiliser deux demi-journées à des fins de formation. Ces deux demi-journées ne se rajoutent pas aux ORS : elles sont à déduire des 108 heures et plus précisément des 18 heures de formation.
BESOIN D’AIDE, PAS DE CONTRAINTE
Malheureusement, la hiérarchie n’hésite pas à faire sa propre interprétation des textes. Si le Conseil d’État a confirmé que cette possibilité de formation faisait partie des ORS et était légale, il a également confirmé que ces deux demi-journées ne doivent pas s’effectuer en sus des 108 h. Si dans certaines académies, cette journée est utilisée comme deuxième journée de prérentrée à contre-usage de l’arrêté, alors il faut l’utiliser pour préparer sa classe et pas autre chose. Nous parlerons alors d’auto-formation pour aiguiser votre pratique de classe : vous resterez de la sorte, si ce n’est de bonne foi, tout au moins dans les textes.
SOMMES-NOUS COUVERTS ?
Tant qu’à s’acquitter d’une obligation, autant avoir la certitude d’être assuré en cas d’accident de travail et c’est à l’administration d’apporter le cadre qui fait défaut. Pour la journée de prérentrée officielle, la date étant institutionnelle, la question ne se pose pas. Les deux demi-journées sont parfois positionnées par les IEN les plus directifs. Leurs écrits les engagent et vous couvrent, donc demandez un écrit. Le SNALC vous conseille de comptabiliser ces deux demi-journées sur le calendrier des 108 h et d’en informer votre hiérarchie et la mairie dès la fin juin, dans le but d’être assuré en cas d’accident.
Article paru dans la revue du SNALC la Quinzaine universitaire n°1479 – école du 7 juillet 2023