Les limitations sanitaires et sportives imposées par la pandémie ont considérablement impacté le fonctionnement et les effectifs des associations sportives scolaires (ASS). Certaines enregistrent jusqu’à 50 % de perte d’adhésions.
Cette crise vient cruellement se rajouter à la récente impossibilité de licencier individuellement les élèves et à l’imposition par l’UNSS du contrat d’établissement, bien plus coûteux, devenu seul moyen d’adhésion. Tous ces éléments décuplent les difficultés financières des AS. Certaines enregistrent des déficits de 2000€ à 3000€, particulièrement en lycée. Une telle situation n’est plus tenable.
Certains collègues considèrent qu’il est normal de contribuer à l’alimentation des caisses des associations, par des actions de vente en tout genre, en raison du caractère associatif du sport scolaire. D’autres au contraire refusent cette imposture financière, d’être des «vaches à lait» traitées pour financer des championnats élitistes, très éloignés de la réalité et des finalités du sport scolaire. D’autres ne supportent plus d’effectuer des demandes constantes de soutien et de subventions à des fonds de solidarité. D’autres encore épuisés, écœurés, démissionnent de leur fonction de trésorier. D’autres enfin font le choix de ne plus s’affilier à l’UNSS. Dérogeant à l’article R552-2 du code de l’éducation, ils se placent manifestement hors la loi.
Face à cette crise des AS, suite à l’arrêt des championnats, en raison des économies évidentes réalisées par l’UNSS, des demandes de ristourne ont été formulées lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 5 novembre dernier. La Direction nationale a consenti à accorder une simple remise de 8% sur le prélèvement des contrats au mois de décembre 2020 qui sera complétée en 2021 «sous réserve de soutenabilité du budget». Mais les élus des AS indiquent à l’AG du 5 février une gestion comptable opaque et un «budget incompréhensible».
Le SNALC alerte sur cette exploitation des ASS en pleine détresse et sur la fracture qui se creuse avec la Direction nationale de plus en plus sourde et déconnectée.
Publié dans la LE EPS 32 – mars 2021