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Une rentrée sous le signe du « partage de la pénurie »

© argent_iStock_atakan

La rentrée scolaire 2025 devait être un moment de confiance. Pourtant, elle s’ouvre sous tension. Dans nombre d’établissements, l’absence d’infirmière scolaire, l’absence de médecin, le manque de professeurs ou l’impossibilité d’attribuer des heures supplémentaires effectives (HSE) sont autant de réalités concrètes.

Le rectorat de Lyon évoque cette année comme « l’année du partage de la pénurie ». Mais partager la pénurie, c’est surtout maintenir une situation d’insuffisance et demander aux acteurs de s’y adapter.

Aux besoins réels d’une école en souffrance répondent des choix financiers pour le moins surprenants. Ainsi, pour une opération de communication, on a vu apparaître dans un lycée des portiques de détection et des scanners à rayons X ! Le coût ? Entre 7 500 et 10 000 € pour une seule journée, et entre 200 000 et 250 000 € sur quatre ans à l’achat, ou encore 100 000 à 120 000 € en location !

Dans le même temps, le ministère a annoncé un investissement de 20 millions d’euros dans une intelligence artificielle censée “aider les professeurs ”. Comme le rappelle Jean-Rémi Girard, président du SNALC, si l’on recrute des enseignants, c’est bien parce qu’ils savent enseigner et préparer leurs cours. Ces sommes considérables, qu’elles soient englouties dans une mise en scène sécuritaire ou dans un gadget technologique, auraient pu être employées à financer la revalorisation des carrières, à assurer le remplacement des professeurs absents ou à garantir les heures d’enseignement effectives.

À ces choix budgétaires contestables, s’ajoutent des annonces ministérielles tombées à la dernière minute. Trois jours avant la rentrée, une note de service datée du 25 août a redéfini les projets d’évaluation au lycée général et technologique. Le SNALC dénonce une vision technocratique qui cherche à transformer l’évaluation, acte pédagogique par essence, en procédure administrative. On demande désormais aux enseignants de distinguer évaluations diagnostiques, formatives et sommatives, d’indiquer coefficients, rattrapages, présentations aux élèves… autant d’exigences qui ne reposent sur aucun texte réglementaire supérieur.

La hiérarchie des normes est pourtant claire. L’article L.912-1 du Code de l’éducation rappelle que l’évaluation des élèves est une prérogative de l’enseignant. Le SNALC continuera d’armer les collègues pour défendre leur liberté pédagogique et invite chacun à se référer à son argumentaire détaillé.

Constat de rentrée amer : avec les portiques, l’intelligence artificielle ou le projet d’évaluation du bac, les moyens continuent de se disperser dans l’affichage et les gadgets plutôt que de répondre aux besoins essentiels. Derrière ces vitrines coûteuses, la réalité demeure celle de collègues contraints, comme le reconnaît le rectorat lui-même, de “partager la pénurie”.

Le SNALC exige la fin des effets d’annonce et la réorientation des ressources vers l’essentiel : alléger les effectifs, garantir la santé scolaire, assurer les remplacements, financer les heures d’enseignement et renouer avec une véritable concertation. Tant que l’on investira dans le superflu plutôt que dans le quotidien, l’École restera fragilisée.