Deux ans après la mise en place des APQ, un rapport sénatorial fait le triste bilan de leur généralisation. Comme le SNALC l’avait fait remonter lors d’une audition avec des sénatrices, les APQ sont à bout de souffle et les professeurs des écoles, seuls et avec peu de moyens, ne peuvent pas faire de miracle.
Ce rapport souhaite insuffler un second souffle aux APQ en proposant 6 recommandations :
- En lien avec l’ARS (Agence Régionale de Santé), mesurer l’impact des APQ en matière de lutte contre la sédentarité sur une cohorte d’élèves ;
- Renommer les APQ (activités physiques quotidiennes) en PABE (pauses actives et de bien-être) afin de rappeler l’objectif premier de santé publique de ce dispositif ;
- Recourir à un marquage dynamique des cours d’école pour inciter les enfants à se dépenser ;
- Associer les intervenants du temps périscolaire à la mise en œuvre des APQ et élaborer conjointement et périodiquement de nouvelles activités ludiques pendant le temps de récréation ou périscolaire ;
- Ancrer le dispositif au-delà des Jeux olympiques et paralympiques en incluant des exemples « d’apprentissages dynamiques » dans les formations initiale et continue, en formant sur l’activité physique au moins un enseignant par école en trois ans et en mettant en avant les bonnes pratiques d’enseignants sur les sites de ressources pédagogiques du ministère.
Le SNALC avait insisté sur le fait que l’École ne peut pas répondre à tous les maux de la société et se satisfait d’avoir été entendu avec une dernière recommandation :
- Responsabiliser les parents pour atteindre l’objectif des 60 minutes d’activités physiques quotidiennes recommandées par l’OMS, en les associant à travers des défis à réaliser en dehors du temps scolaire par exemple.
Les APQ à bout de souffle ? Le SNALC avait déjà partagé ce constat d’échec et dénoncé l’épuisement des PE. Aujourd’hui, s’il faut redonner un second souffle, le SNALC souhaite que l’on accompagne et forme les enseignants à la mise en œuvre de ces PABE afin qu’elles soient bénéfiques pour tous (élèves comme professeurs), mais surtout dans l’objectif de développer le temps périscolaire en sollicitant les ARS, les municipalités, les associations sportives et les parents.
Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1496 – École du 20 décembre 2024