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Un cadre qui borne réellement les usages de l’IA ?

© Illustrations générées par intelligence artificielle

Depuis le mois de janvier, le SNALC est consulté par la Direction du numérique éducatif (qui relève du ministère) afin d’aider à l’élaboration d’un « cadre d’usage de l’IA dans l’éducation ». Le but est d’aboutir à une « charte » annoncée initialement pour le printemps 2025 par Mme Borne. Sans contester l’utilité d’un tel document, son fond et sa forme posent déjà de nombreux problèmes pour le SNALC.

Le SNALC regrette tout d’abord le maigre temps accordé à une réflexion aussi importante. Ce ne sont pas trois visioconférences d’une heure trente – dont une seulement consacrée aux enseignants- que l’on pourra répondre à ce sujet sensible, aux enjeux primordiaux. Il faut réfléchir à rebours de l’urgence médiatique.   De plus, le mélange des groupes visés par le projet est préjudiciable. Se retrouvent dans le même texte les professeurs, les personnels administratifs et les élèves ! Cette façon de faire est une négation de la complexité de ce qu’est l’IA dont la définition et les usages sont différents d’un groupe à l’autre. Dans un souci de clarté et de cadrage rigoureux du sujet, le SNALC réclame plusieurs cadres, adapté à chaque groupe.

L’autre problème majeur est l’absence d’une réflexion directrice préalable, s’appuyant sur des études rigoureuses, afin d’étayer la réflexion et répondre à des interrogations comme : pour quoi faire ? Comment ? Pour aller où ? Quel impact sur le travail des professeurs et sur celui des élèves ? Autant de questions de fond jamais abordées. A la place nous avons droit à des formules marketées classiques et vides de sens. Le SNALC trouve regrettable qu’il n’y ait ni le temps ni la volonté manifeste pour aborder les innombrables bouleversements philosophiques et paradigmatiques nécessairement induits par l’IA, tant sur les élèves que sur les professeurs.

En plus de la question de la protection des données, la seule préoccupation manifeste du ministère est d’ « inciter » les enseignants à intégrer l’IA dans leurs pratiques pédagogiques. Défenseur historique de la liberté pédagogique, le SNALC s’y est bien entendu opposé et a demandé que soit écrit que l’IA est un outil parmi d’autres et que l’enseignant est libre de sa pédagogie, en conformité avec les programmes. Personne, pas même ses inspecteurs, ne peut lui imposer l’utilisation d’un moyen plutôt qu’un autre et encore moins l’évaluer lors d’un rendez-vous de carrière au regard de ce critère. En cohérence avec cette incitation non déguisée, le ministère insiste dans le document sur les besoins en formation qu’elle engendrera. Ils sont brandis comme une urgence absolue pour mieux déployer l’IA. S’il y a une formation que le SNALC appelle de ses vœux, c’est celle qui permettrait de donner à tous les professeurs du second degré à la fois les rudiments du fonctionnement de l’IA, des outils efficaces pour détecter les copies promptées et, surtout, la garantie du soutien de l’institution dans les situations de fraudes manifestes d’élèves en collèges et lycées.

Ce projet de cadre manque donc pour le SNALC de crédibilité en raison de l’absence regrettable d’éléments de fond. C’est un exemple qui illustre, une fois de plus dans l’Education nationale, le primat de l’élucubration médiatique sur le discernement raisonné. Il voit dans cet empressement institutionnel le dessein d’introduire l’IA de manière industrielle.  Il déplore enfin l’absence d’humilité qui consiste à apprendre des expériences antérieures ratées. La seule urgence que le SNALC voit à ce jour est celle de prendre le temps de la réflexion pour faire de ce cadre un outil préventif fiable.