Le 14 février 2024, le SNALC a été auditionné par l’Inspection générale sur le sentiment de confiance et de sécurité dans les écoles, ainsi que sur le programme pHARe. Notre analyse est sans appel : peut mieux faire !
Pour le SNALC, les facteurs qui facilitent la mise en confiance et la sécurité des élèves et des professeurs sont l’écoute, le soutien et la protection.
Tout d’abord, les PE ont besoin du soutien affiché et effectif de leur hiérarchie et de la garantie d’être écoutés, protégés et épaulés en cas de difficultés. Une présence humaine renforcée, formée, qualifiée et à l’écoute s’impose (« agents » de service, RASED, Psy EN et AESH dans les écoles, infirmières et médecins scolaires, RH de proximité, médecins de prévention, …). C’est même la condition d’une ambiance de travail et d’un climat scolaire plus serein.
Il faut pouvoir consacrer du temps à chaque élève pour pouvoir répondre à ses questions, réduire ses craintes et lui permettre d’avoir confiance. Davantage d’adultes dans les écoles, des effectifs de classe réduits, des écoles à taille humaine (et non des mini-collèges) : voilà des leviers d’amélioration ! De même, le contrôle des allées et venues dans une école par une personne désignée et habilitée pour cela participerait à l’amélioration du climat scolaire. Cette même personne pourrait également répondre aux urgences téléphoniques et l’on éviterait ainsi la très mauvaise impression d’une école qui ne répond jamais.
En ce qui concerne le programme pHARe, son déploiement reste très disparate sur le territoire. Il y a encore des écoles pour lesquelles pHARe n’a pas été mis en place et des PE qui ne savent pas vraiment ce que c’est. Nombreux sont ceux à ne pas avoir eu de formation et à ne pas savoir où aller pour trouver des contenus. En primaire, la grande majorité des faits dit de « harcèlement » relèvent le plus souvent de disputes entre élèves. Les enfants et surtout les parents dramatisent fréquemment des situations qui ne relèvent pas du harcèlement.
Le SNALC a été clair : il reste beaucoup à faire ! On en revient toujours indéniablement à la problématique des effectifs et du taux d’encadrement : il faut plus d’adultes qualifiés pour le bien-être des professeurs, des élèves et des familles.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1488 école