Le 30 avril 2024, le ministère a réuni une multilatérale pour présenter des modifications des programmes de français et mathématiques pour les cycles 1 et 2. Personne n’attendait ces modifications. En effet, il s’agit d’une commande liée à la politique de communication de l’exécutif. Le SNALC a bien sûr analysé en détail ces programmes et a fait des retours au ministère.
Un toilettage plus qu’une réécriture
Après étude, il s’avère qu’il s’agit d’une retouche des programmes actuels et non d’une réécriture totale, avec un découpage des différentes notions par année scolaire pour le cycle 2 et par âge pour le cycle 1. Le découpage pour le cycle 2 amène une clarification et une simplification dans l’utilisation des programmes, c’est pourquoi le SNALC a déposé un amendement pour que les programmes de cycle 1 soient également présentés par niveau de classe.
On note également une profusion d’exemples concrets, de mise en œuvre des différentes notions, qui ne sont pas impératifs, mais peuvent donner des idées ou faciliter la mise en application concrète de ces programmes. Ce découpage par niveau de classe, des repères trimestriels et les exemples concrets sont les points positifs de ce toilettage.
En revanche, le SNALC a relevé plusieurs formulations qui sont tellement dirigistes qu’elles représentent une atteinte à la liberté pédagogique. De même, certains contenus arrivent un peu trop tôt et vont rendre ces programmes, bien que solides et qualitatifs, difficiles à appliquer en classe. C’est pourquoi le SNALC a également déposé des amendements pour supprimer certaines notions qui apparaissaient prématurément, comme par exemple l’apprentissage des fractions.
Des risques pour la liberté pédagogique
En revanche, le SNALC a relevé plusieurs formulations qui sont tellement dirigistes qu’elles sont une atteinte à la liberté pédagogique. De même, certains contenus arrivent un peu trop tôt et vont rendre ces programmes, bien que solides et qualitatifs, difficiles à appliquer en classe. C’est pourquoi le SNALC a déposé des amendements pour supprimer certaines notions qui apparaissaient prématurément, comme par exemple l’apprentissage des fractions, et pour supprimer tout ce qui porte atteinte à la liberté pédagogique.
Le 25 juin, le SNALC apprenait de la ministre que ces programmes qu’il était si urgent de modifier ne s’appliqueraient finalement pas en 2024-2025. Sans commentaires…
Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1491-Ecole du 12 juillet 2024