Les programmes de mobilité européens type ERASMUS+ ont pour mission d’établir des partenariats pédagogiques et administratifs entre universités ou établissements du second degré européens avec l’accueil d’étudiants, de scolaires, d’enseignants ou de formateurs.
Les projets de partenariats dans le secondaire s’orientent autour d’échanges de pratiques et d’outils innovants entre enseignants, de travaux conjoints entre établissements et bien entendu de courts séjours dans les pays impliqués pour les élèves.
L’Union Européenne vise à la création « d’un espace européen de l’éducation » en élaborant la nouvelle programmation Erasmus+ 2021-2027, plus inclusive, plus innovante, plus numérique et plus écologique.
« La crise sanitaire n’a pas découragé les porteurs de projets Erasmus+ » annonçait la Conférence Nationale de l’Agence ERASMUS+ en janvier 2021. Et pourtant….
Si les efforts engagés pour lancer les premiers consortiums inter-établissements ont porté leurs fruits çà et là, la situation épidémique a progressivement dissuadé plus d’un établissement français ou étranger d’envisager tout déplacement. Pour des questions de responsabilités accrues, d’inquiétude quant aux risques sanitaires, de craintes de voir des programmes changés à la dernière minute eu égard aux contraintes évolutives dans les lieux publics, bon nombre de projets furent laissés en berne.
N’oublions pas la face cachée de la lune : ces projets à l’organisation pharaonique ne prévoient aucune rétribution pour ceux qui mettent la main à la pâte si les établissements n’y consacrent pas une part de leurs HSE. Cette solution n’étant pas acquise et, si elle l’est, restant dérisoire, peu de collègues se précipitent lors de l’appel à candidature. Les déplacements peuvent s’effectuer hors temps scolaire car il faut établir un calendrier de travail tenant compte des multiples contraintes des établissements partenaires.
Pour le SNALC, notre institution ne peut, encore une fois, prétendre à la conquête de nouveaux horizons si elle n’offre pas de moyens pour les atteindre. Il ne suffit pas de décréter qu’on lance un programme pour qu’il démarre !
Article extrait de la revue du SNALC, la Quinzaine universitaire n°1462 du 18 février 2022