Depuis 2015, plus aucun LP est classé ZEP. La difficulté d’enseigner dans la voie professionnelle n’est plus reconnue. La classification des LP en éducation prioritaire est nécessaire car la quasi-totalité des élèves orientés en LP est issue des rep et rep+.
Il est anormal que la voie professionnelle soit exclue de ces dispositifs et des mesures en faveur des élèves. La fin des ZEP ne s’est pas accompagnée d’une prise en considération de la situation catastrophique des lycées professionnels sur la difficulté d’enseigner et l’équipement professionnel.
Les contraintes de travail au quotidien des PLP devaient s’inscrire dans une redéfinition de la carte de l’Éducation Prioritaire.
En l’absence de discussions sur la réouverture de cette carte, un dispositif transitoire du paiement de l’indemnité ZEP existait jusqu’en 2020 pour certains LP.
Depuis rien n’a avancé dans les faits.
La clause transitoire du paiement de la prime ZEP est maintenue officiellement tant que la carte de l’Éducation prioritaire n’est pas renégociée et n’implique pas les LP. Le MEN a ordonné aux académies de verser cette prime aux PLP concernées.
Seul existe le projet des Contrats Locaux d’Accompagnement en expérimentation sur 3 académies pour cette année scolaire.
Dans le cadre de ce projet, le SNALC revendique une classification des LP en éducation prioritaire afin de valoriser véritablement l’Enseignement Professionnel.
Cependant, les CLA ne proposent qu’une mutualisation des moyens déjà limités affectés en REP. Ce qui veut dire que l’on va partager davantage d’établissements.
Cela n’aide en rien les besoins en modernisation des équipements en atelier.
De plus, la réforme de la TVP et la fin de la taxe d’apprentissage ont affecté lourdement la voie professionnelle. Les branches professionnelles investissent désormais dans les CFA afin de bénéficier d’un retour en main d’œuvre formée par rapport à leurs investissements.
Nous sommes aux antipodes d’une voie d’excellence avec des ateliers obsolètes, des enseignements théoriques et une image dévalorisée des diplômes professionnels.
Comment peut-on prétendre à une formation professionnelle d’excellence dans ces conditions ?
Le SNALC demande une adéquation entre le discours ministériel et son application sur le terrain en classant chaque LP en Rep+ afin que la réussite et l’excellence définissent réellement la voie professionnelle, la grande oubliée de l’ÉducationPrioritaire.