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Paupérisés

© SNALC Estelle Meunier

L’histoire de notre salaire est celle d’une dévalorisation sans fin. Année après année, nous avons de force été paupérisés.

Aujourd’hui, un professeur certifié débutant gagne en moyenne un salaire brut à peine supérieur au SMIC (1.1 SMIC actuellement contre 2.2 en 1980). En 1980, le SMIC était de 980 euros ; en 2022 il atteignait 1596 euros soit une augmentation de 66%. En 1980, le salaire brut des professeurs certifiés débutant était de 2127 euros contre 1819 euros en 2022.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Nos salaires ont été grevés sur le long terme par différentes mesures, de la fin de l’indexation du point d’indice sur l’inflation décidée en 1983, au gel de ce point d’indice ces dix dernières années. En même temps, l’inflation conjuguée à l’augmentation des cotisations sociales ont amplifié le phénomène.

Ce ne sont pas les miettes distribuées par le ministère qui vont changer la donne.  La prime d’attractivité est loin du rétablissement d’un salaire enseignant débutant par rapport au SMIC des années 1980. Elle compense à peine notre perte de pouvoir d’achat due à l’inflation depuis 2020.

Cette situation est profitable au ministère. Notre détresse salariale nous pousse à accepter des missions supplémentaires – du moins pour ceux qui le peuvent- afin d’obtenir des primes. Nous devons donc travailler plus pour perdre moins. Le pacte enseignant en est la parfaite illustration. Les seules réformes proposées n’ont rien à voir avec le rattrapage salarial sans condition, exigé par le SNALC.

Notre décrochage économique est désormais visible. Notre salaire est tellement faible qu’il est même en deçà du revenu du travail des actifs ayant atteint au moins le niveau de licence. C’est pourquoi, avec un recrutement à bac +5, les étudiants préfèrent se tourner vers les métiers de cadres

 bien plus rémunérateurs. Ce décrochage se manifeste à plus grande échelle. Notre salaire statutaire annuel en milieu de carrière reste inférieur de 19% à la moyenne de nos collègues européens. Alors que nous sommes des personnels de catégorie A, notre importance au sein de la société tend vers le niveau zéro. Les difficultés de recrutement font peine à voir.

Nous vivons aussi un décrochage social. Le rêve de promotion sociale au sein des familles en accédant au professorat n’est plus qu’une fiction. Devenir professeur revient au contraire à accepter un déclassement social.

Voilà pourquoi le SNALC se bat pour un rattrapage salarial sans conditions, en prônant l’abandon du pacte et autres revalorisations bidons. C’est pour lui la priorité des priorités, pour éviter que le plus beau métier du monde ne devienne le plus précarisé du monde.