Nous avons tous en mémoire des professeurs qui nous ont marqués, par leur humanité, leur rigueur ou leur pédagogie. Certains sont parfois à l’origine de notre choix de carrière. Le SNALC est attaché à cette conception humaine du métier.
Le credo du SNALC est clair : notre syndicat défend la liberté pédagogique des professeurs depuis toujours, notamment à travers notre soutien à la mise en œuvre de l’article L.912-1-1 du Code de l’Éducation.
Pour saisir l’importance de ce credo, il faut comprendre comment le SNALC envisage le métier de professeur : il est avant tout, un concepteur. Nous partons de mêmes programmes, avec les mêmes notions. Mais nous concevons nos cours en recherchant documents, activités, exercices avec une cohérence qui nous est propre et qui se fonde sur notre personnalité et notre formation, comme sur la connaissance que nous avons de nos élèves, de leur niveau ou de leurs appétences. Parfois, nous trouvons des manuels qui fonctionnent. Parfois nous n’y trouvons pas notre bonheur et bâtissons tout de A à Z.
C’est pour cela que le SNALC souhaite une labellisation qui se borne à une conformité aux programmes, que nous sommes les seuls à nous opposer à toute injonction pédagogique dans les programmes d’enseignement, que nous sommes contre toute obligation à travailler dans des collectifs non souhaités et que nous avons publié des ouvrages comme Tout ce que vous n’apprendrez (peut-être) pas à l’INSPE.
Pour le SNALC, la liberté pédagogique est le préalable incontournable au recrutement de professeurs à l’aise dans leurs domaines et dans leurs pratiques. En effet, un professeur serein dans sa classe pourra marquer ses élèves et peut-être avoir un impact positif sur leur cursus voire sur leur vie.
Ajoutons que si un élève doit pouvoir travailler avec tout professeur et inversement, il est normal que tous les élèves ne soient pas marqués par les mêmes professeurs et par les mêmes types d’enseignement. C’est ce qui fait l’humanité de notre métier. Vouloir uniformiser tout cela et négliger cet effet professeur, c’est donc faire fi du fait que nos élèves sont tous différents et peuvent voir leur vie changée par des professeurs, eux aussi nécessairement uniques.
Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1492 du 6 septembre 2024