Article publié dans la Quinzaine universitaire n°1446 du 13 novembre 2020
Les nouveaux repères pour la reprise de l’EPS sont enfin sortis, la veille du 2 novembre, rajoutant un malaise à la cacophonie entourant l’hommage dû à Samuel Paty. Une diffusion si tardive est inadmissible. Les modifications pourtant limitées et évidentes ont contraint bon nombre d’équipes à modifier leurs enseignements en toute urgence. Ainsi sommes-nous choyés !
Dorénavant, « le strict respect de la distanciation physique doit être assuré… seuls les sports permettant cette distanciation peuvent être pratiqués. Les activités, les formes de pratique ou les organisations qui impliquent des contacts directs entre les élèves sont proscrites ». Le message a enfin le mérite d’être clair et de corriger une situation totalement ubuesque et disparate où chacun pouvait faire un peu n’importe quoi et où l’EPS pouvait devenir un vecteur majeur de contamination.
Pour autant, le réajustement est encore insuffisant. Comment concilier une prédominance d’activités extérieures sans disposer de vestiaires quand les intempéries vont détremper les élèves ? Les collectivités maintiendront-elles ouvertes les installations sportives permettant l’accès dérogatoire accordé aux scolaires (Décret 2020-1320 art.42) ? Pourquoi fixer à 2 m la distanciation physique efficace sans masque alors que des études démontrent que l’aérosolisation des projections varie entre 5 et 10 m lors de l’activité physique ? Comment faire pratiquer les groupes classes sans masque, partager les gymnases en période hivernale, quand l’espace disponible par élève est inférieur à 4 m2 ?
Comment faire respecter cette distanciation de façon sûre dans une discipline où priment les déplacements ? Les problèmes restent cornéliens d’autant que de nouvelles études prouvent que les élèves sont tout aussi transmetteurs du virus que les adultes. Il aura fallu une très forte pression sanitaire, syndicale et civile pour obtenir la mise en oeuvre du plan de continuité pédagogique en groupes restreints. Mais uniquement en lycée. Qu’attend le gouvernement pour l’étendre à tous les niveaux d’enseignement ?
Dorénavant, « le strict respect de la distanciation physique doit être assuré… seuls les sports permettant cette distanciation peuvent être pratiqués. Les activités, les formes de pratique ou les organisations qui impliquent des contacts directs entre les élèves sont proscrites ». Le message a enfin le mérite d’être clair et de corriger une situation totalement ubuesque et disparate où chacun pouvait faire un peu n’importe quoi et où l’EPS pouvait devenir un vecteur majeur de contamination.
Pour autant, le réajustement est encore insuffisant. Comment concilier une prédominance d’activités extérieures sans disposer de vestiaires quand les intempéries vont détremper les élèves ? Les collectivités maintiendront-elles ouvertes les installations sportives permettant l’accès dérogatoire accordé aux scolaires (Décret 2020-1320 art.42) ? Pourquoi fixer à 2 m la distanciation physique efficace sans masque alors que des études démontrent que l’aérosolisation des projections varie entre 5 et 10 m lors de l’activité physique ? Comment faire pratiquer les groupes classes sans masque, partager les gymnases en période hivernale, quand l’espace disponible par élève est inférieur à 4 m2 ?
Comment faire respecter cette distanciation de façon sûre dans une discipline où priment les déplacements ? Les problèmes restent cornéliens d’autant que de nouvelles études prouvent que les élèves sont tout aussi transmetteurs du virus que les adultes. Il aura fallu une très forte pression sanitaire, syndicale et civile pour obtenir la mise en oeuvre du plan de continuité pédagogique en groupes restreints. Mais uniquement en lycée. Qu’attend le gouvernement pour l’étendre à tous les niveaux d’enseignement ?