Les PE sont de plus en plus sollicités. Entre les exigences institutionnelles croissantes et les besoins variés des élèves, leur charge de travail ne cesse de s’alourdir. Dans ce contexte, le SNALC répond à une question récurrente : les réunions et rencontres avec les parents d’élèves sont-elles obligatoires ? Et dans quelles limites ?
Le cadre réglementaire et législatif
Plusieurs articles du site education.gouv.fr et les articles D111-1 à D111-5 du Code de l’éducation sont consacrés au droit des parents d’être informés et encadrent les relations entre l’école et les familles.
Pour ce qui est des réunions collectives, il est dit qu’« au moins deux fois par an et par classe, une rencontre, qui peut prendre différentes formes, doit être organisée entre les parents et les enseignants » (1). Cela inclut la « réunion de rentrée ».
Concernant les entretiens individuels, « les parents bénéficient (…) de rendez-vous individualisés, a minima pour des bilans intermédiaires et de fin d’année de restitution des acquis des élèves. Ces rencontres sont complétées autant que nécessaire selon les situations et les besoins rencontrés » (2). Sur ce point, le SNALC rappelle que les résultats des évaluations nationales doivent être « restitués » aux familles, sans plus de précisions.
Par contre, pour l’école maternelle, il est précisé que « les directions d’école organisent, avec les équipes, des entretiens individuels dès les premières semaines de l’année solaire avec les parents d’élèves de toute petite section (TPS) et de petite section (PS) » (2).
La réalité du terrain
Toutes ces rencontres doivent s’inscrire dans les 48 heures annuelles. Or, celles-ci ne sont pas exclusivement dédiées aux échanges avec les parents : s’y ajoutent les conseils des maîtres, les équipes éducatives, le travail en équipe, l’élaboration et le suivi des PPS pour les élèves en situation de handicap…
Si le dialogue avec les familles est essentiel, le SNALC rappelle que le temps de travail des professeurs des écoles a des limites : informer les parents fait partie de leurs missions, mais cela ne signifie pas qu’ils doivent être à leur entière disposition, ni corvéables à merci.
Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1504-École du 5 septembre 2025