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L’EPS à côté des enjeux sanitaires et culturels

➤ L’ENJEU SANITAIRE :

Alors que le Protocole sanitaire national est clair, rendant la pratique sportive sans masque possible si la distanciation est établie entre les élèves, les Repères pour la reprise de l’EPS en contexte COVID semblent contredire cette règle. Ils obscurcissent les conduites à tenir et donnent lieu à des interprétations variables et inadmissibles dans la situation actuelle de crise sanitaire.

Le SNEP, par exemple, prenant au pied de la lettre certains repères abracadabrants, en fait une lecture extrêmement permissive qui lui permet d’affirmer, lors de sa conférence de presse de rentrée, que des chefs d’établissement ou des inspecteurs «surinterprètent déjà les consignes en interdisant les sports collectifs ou en imposant une distance de 2 mètres entre les élèves».
Le SNALC ne partage du tout cette vision. Certes elle peut satisfaire des équipes et répondre à des attentes de reprise normale ou facilitée mais nous alertons et invitons les collègues à bien y réfléchir. D’une part cette position est en partie erronée puisqu’elle fait fi du protocole sanitaire qui impose dans tous les cas la distanciation. Les repères sont des annexes. D’autre part ce parti pris engage la profession dans une voie plus que hasardeuse, potentiellement dangereuse et contraire aux objectifs de santé de la discipline. En l’état actuel de la situation sanitaire en France, des incertitudes et controverses scientifiques permanentes, le SNALC invite au contraire à la plus grande prudence.
L’EPS aujourd’hui ne peut plus être simplement celle d’hier. Les consignes des inspections pédagogiques régionales le montrent.

➤ LES ENJEUX CULTURELS :

Compte tenu des contradictions entre le protocole sanitaire et les repères de reprise, nous attendions les consignes rectorales avec un certain espoir. Mais là encore règne une très grande incohérence.
Incohérence entre les académies d’une part, puisque les IA-IPR ont aussi eu à interpréter les textes de cadrage, engendrant des directives divergentes. Incohérence au sein des recommandations d’autre part. De nombreuses académies (Poitiers, Toulouse, Rouen, Créteil, Grenoble, Bordeaux, Lille, Dijon, Versailles…) reprennent exactement les mêmes consignes : «Aucune activité physique sportive artistique n’est proscrite à priori, y compris les sports collectifs, à condition d’adapter l’organisation aux règles de distanciation en gymnase comme en extérieur » et « en ce début d’année, les activités, les formes de pratique ou les organisations qui impliquent des contacts directs entre élèves sont déconseillées».
Notons la possibilité «a priori», donc incertaine, de n’écarter aucune APSA des programmations tout en déconseillant contradictoirement les activités engendrant des contacts. Aucune réelle interdiction n’est perceptible. Il reste donc aux équipes à interpréter à nouveau ces précisions bien vagues, les oxymores, consistant à dire tout et quasiment leur contraire, devenant une forme d’expression institutionnelle. Cependant pour les Inspections, conformes elles au protocole, les activités «y compris les sports collectifs» devront respecter la règle de distanciation.
Si en cette rentrée les activités de combat, d’acrosport mais aussi les parades en gymnastique…ne sont (juste) pas recommandées (donc possiblement autorisées ?), les sports collectifs peuvent être pratiqués à condition de maintenir deux mètres de distance entre tous les joueurs. Qu’est-ce à dire ?

Cette bien simple injonction ne va pourtant pas sans poser de sérieux problèmes pratiques et théoriques. Dans des sports collectifs, a fortiori interpénétrés, alors que tous les joueurs sont constamment en mouvement, comment peut on conserver une distance d’au moins 2 mètres entre chaque élève ? Par ailleurs dès lors qu’un ballon (vecteur potentiel de contamination) est échangé entre les joueurs, pourquoi imposer une distanciation physique dont les effets sont anéantis par les contacts avec l’objet partagé ? Enfin, peut on vraiment utiliser les sports collectifs comme supports d’enseignement dès lors que l’on dégrade à ce point leur logique interne ? A quelles conséquences s’attendre en matière d’apprentissages moteurs et de transmission culturelle si l’on interdit à ce point l’opposition ? Quels apprentissages vont se constituer et se stabiliser, que vont en retenir les élèves ? Ces questions mériteraient d’être sérieusement étudiées… préalablement.

Nous conclurons en soulignant que les directives des IA-IPR de l’académie de Lyon se démarquent du panurgisme ambiant et sont bien moins ambiguës et aberrantes. Elles précisent clairement que «les activités et les formes de pratique nécessitant une préhension entre élèves ne sont pas autorisées » et « si les activités supports envisagées vous semblent incompatibles avec la distanciation, nous vous invitons à modifier votre programmation d’activités».

Espérons que ces mesures, pleines de bon sens, deviendront rapidement les nouvelles références dans la situation actuelle.