Lors du CSA ministériel du 21 décembre 2023, le SNALC s’est opposé aux 650 suppressions d’ETP (Équivalents Temps Pleins) annoncées pour la rentrée 2024, même si celles-ci s’avèrent moins draconiennes que les 1 709 initialement prévues dans le Projet de Loi de Finances.
DES DOTATIONS ACADÉMIQUES MAJORITAIREMENT NÉGATIVES VOIRE NULLES
La perte d’élèves de niveau primaire en public (une baisse de 55 489 élèves est attendue à la rentrée 2024) et une moyenne prévisionnelle d’élèves par classe la plus basse jamais mesurée (21,4) justifieraient pour le ministère des suppressions de postes.
Mayotte et Guyane sont les deux seules académies à voir leur nombre d’élèves augmenter. Elles font partie des 8 académies en dotations en ETP positives avec Versailles (+200), Créteil (+130), Nice (+90), La Réunion (+55), Montpellier (+10) et la Corse (+5). Toutes les autres académies restent stables ou voient leur nombre d’ETP baisser. Les plus fortes suppressions reviennent à l’académie de Lille (-219 ETP), suivie de Paris (-125), Nancy- Metz (-120) et la Normandie (-110).
DES SOUS-ESTIMATIONS POUR BEAUCOUP DE PRIORITÉS
Le ministère estime que les moyens d’enseignement prévus (avec la suppression de 650 ETP) permettront de finaliser les dédoublements des classes de Grande Section en éducation prioritaire. Le SNALC remarque cependant que de nombreuses classes dédoublées atteignent jusqu’à 16 élèves, que ce soit par des arrivées en cours d’année ou par manque de PE dans les académies déficitaires.
L’amélioration de la scolarisation des enfants de 2 ans dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville redevient un attendu du ministère, son taux n’ayant fait que baisser nationalement depuis 2016. La création d’Ulis et d’unités autisme (UEEA et UEMA) est aussi mise en avant comme un objectif.
Le SNALC revendique de mettre également la priorité sur le remplacement, le renforcement du RASED et la baisse des effectifs par classe.
Aucune suppression de poste ne devrait être envisagée en primaire, là où il y a de plus en plus d’élèves à besoins particuliers en souffrance et de plus en plus de professeurs des écoles en burn-out.
Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1485 – école du 26 janvier 2024