En cette rentrée, le SNALC a largement consulté les professeurs de collège et de lycée, sans se cantonner à ses adhérents, afin d’avoir une vision claire et la plus représentative possible de la mise en oeuvre de la part fonctionnelle de l’ISOE.
Tous les résultats de notre enquête sont consultables ici en ligne.
2 chiffres signent l’échec actuel du plan pacte.
– Seuls 20% des enseignants ont adhéré à une ou plusieurs missions du pacte (selon notre enquête, 25% selon le ministère).
– Moins de 10% des enseignants se sont engagés dans la mission “Remplacement de courte durée”, et cela malgré les fortes recommandations de la note de service ministérielle du 20-07-2023 (MENH2320037N) qui précisait : “Les parts fonctionnelles doivent être prioritairement allouées dans l’objectif de répondre au besoin prévisionnel de remplacement“.
Disons le autrement, le pacte est massivement rejetté par plus de 75% des enseignants.
La mission phare des remplacements de courte durée, pourtant la mieux rémunérée pour le temps de travail le plus court, ne fait quasiment pas recette.
C’est donc un véritable désaveu de la prétendue politique de revalorisation des enseignants par le pacte mais aussi de la promesse présidentielle, qui visait à placer à la rentrée un enseignant devant chaque classe, qui se dessine.
Face à ces piètres résultats, le SNALC souligne la forte résistance de toute la profession au “Discours de la servitude volontaire” cher à La Boétie. Pourtant fragilisés, paupérisés et honteusement “appatés”, les enseigants démontrent par ces résultats qu’ils sont avant tout en attente d’un véritable rattrapage salarial, juste et sans contrepartie.