L’expérience commence le 2 juillet 2021 dans un collège de Seine-et- Marne. À l’occasion des réunions parfois rébarbatives de fin d’année, nous avons appris de la bouche de notre Principale que notre collège serait, peut-être, bientôt labellisé « BONHEUR » ? L’après-midi même, nous avions rendez-vous en visioconférence avec l’historien François Durpaire, un universitaire de renommée internationale, qui a créé le laboratoire BONHEURS.
Le laboratoire B.O.N.H.E.U.R.S (Bienêtre, Organisation, Numérique, Habitabilité, Éducation, Universalité, Relations, Savoirs) n’en est pas à son coup d’essai et a déjà labellisé un certain nombre d’établissements scolaires à la Guadeloupe.
La théorie de M. Durpaire est simple et implacable : créer les conditions de bien-être pour les personnes, adultes et élèves, qui fréquentent un établissement scolaire, est un préalable pour que les apprentissages se déroulent dans les meilleures conditions possible. Pour la mise en pratique de ses expérimentations, Monsieur Durpaire s’appuie sur les théories pédagogistes en vogue aux Etats-Unis (Psychology and the good life, bases de la psychologie positive, multiculturalisme, etc.).
Pour les modalités pratiques, nous devons cette année, rédiger notre dossier de labellisation et adapter notre projet d’établissement pour le rendre compatible « BONHEURS ». Notre dossier sera-t-il accepté ? Le suspense est insoutenable.
La première action à mettre en œuvre : travailler sur le bien-être des personnels adultes de notre établissement pour pouvoir, les années suivantes, transmettre notre joie de vivre à nos élèves – la durée de l’expérimentation est au minimum de 3 ans. Nous nous employons donc, entre autres, à créer une meilleure cohésion entre les équipes via des moments festifs – il fallait y penser –, à mettre en place des échanges de pratiques pédagogiques, à améliorer notre cadre matériel de travail – couleur des murs, des sols, des plafonds…
L’histoire n’est bien sûr pas finie. L’année prochaine, nous entamerons des expériences pédagogiques innovantes grâce à l’aide des « scientifiques » des laboratoires du BONHEURS de M. Durpaire. On en frémit d’impatience…
Le SNALC se réjouit évidemment de voir notre institution se préoccuper de notre bonheur, et nous ne manquerons pas de féliciter notre hiérarchie pour cette initiative. Pour autant, le SNALC revendique toujours la priorité au travail scolaire, un peu oublié, mais pourtant seul garant d’un bonheur durable…
Article extrait de la revue du SNALC, la Quinzaine universitaire n°1462 du 18 février 2022