Depuis 8 ans, les horaires de LCA au collège n’avaient plus rien de national, puisque l’arrêté du 19 mai 2015 stipulait que cet enseignement pouvait être dispensé « dans la limite d’une heure hebdomadaire en classe de cinquième et de deux heures hebdomadaires pour les classes de quatrième et de troisième. » Cela donnait lieu à de grandes disparités d’un établissement à l’autre.
Le SNALC, comme les associations de spécialistes, n’a cessé de se battre pour le rétablissement d’horaires fléchés, ou du moins d’horaires plus décents pour l’enseignement des LCA. En janvier 2018, JM Blanquer a fait un premier pas en ce sens en publiant une circulaire qui, en théorie, redonnait la possibilité d’avoir 2h en 5e, 3h en 4e et 3e. Mais cette circulaire, peu contraignante juridiquement, était loin d’être appliquée par les chefs d’établissement.
L’arrêté du 15 mars 2024 (article 7) vient enfin donner un cadre clair et contraignant en dotant les LCA en collège d’un horaire plancher : « Les enseignements facultatifs peuvent porter sur : a) Les langues et cultures de l’Antiquité au cycle 4, à raison d’au moins une heure hebdomadaire et jusqu’à deux heures en classe de cinquième et d’au moins deux heures hebdomadaires et jusqu’à trois heures pour les classes de quatrième et de troisième ».
Le SNALC avait proposé un amendement pour qu’il y ait obligatoirement 2h en 5e, approuvé par toutes les organisations syndicales, mais rejeté par l’administration.
C’est donc un texte fondamental qui est paru cette année, même si les LCA restent prises sur la marge des établissements.
Toutefois, on peut s’interroger sur la pertinence du timing avec la réforme du « Choc des savoirs », qui oblige souvent à rogner les heures d’option pour financer les groupes de niveaux…