La dissolution de l’Assemblée nationale a eu de nombreux effets sur les réformes en cours, notamment concernant celles de l’Éducation nationale. Ainsi, la mise en œuvre des nouveaux programmes en élémentaire est, a priori, repoussée d’un an. La réforme des concours de recrutement, éternel recommencement, est également reportée. En effet, courant juillet, la ministre démissionnaire confirmait que le projet de réforme des concours de recrutement de l’enseignement, dont le CRPE, était différé. Le CRPE et le CAPES devaient subir une nouvelle réforme ciblant essentiellement une modification de la place du concours au cours des années d’étude.
Différentes pistes étaient envisagées, notamment avec de nouvelles épreuves. Il était question d’un allègement de la vérification des connaissances disciplinaires à l’écrit alors qu’un oral de professionnalisation, ersatz d’entretien d’embauche du secteur privé, devait voir le jour.
Il était surtout question que le concours soit passé par les candidats en fin de licence, l’objectif étant de trouver une formule conduisant à l’obtention d’un master tout en assumant une année de stage, obligation statutaire.
Malgré l’instabilité politique actuelle, on peut parier sans risque que ces questions autour du concours et de la formation vont vite revenir sur le devant de la scène : la formule actuelle ne convient à personne et ne fait qu’intensifier la crise d’attractivité du métier.
Pour le SNALC, il faudra alors prendre le temps d’une véritable concertation avec les organisations syndicales pour éviter les absurdités qui ont pu être proposées au printemps 2024.