Les Écoles Académiques de la Formation Continue (EAFC) ont vocation à s’inscrire dans le cadre du schéma directeur de la formation continue.
Or, le SNALC a constaté que cette dernière dysfonctionne. Il a donc été auditionné sur ce sujet le 11 mars 2024 par l’inspection générale qui a été missionnée pour analyser l’efficacité des EAFC.
Pour le SNALC, les PE sont globalement mal informés des offres de formation des EAFC, en dehors des 18 heures d’animations pédagogiques. La communication faite autour des modalités d’inscription sont souvent confidentielles.
L’offre de formation pose problème : sur le papier, les EAFC doivent permettre « à chaque agent d’être davantage acteur de son parcours de formation sur la base d’un recueil des besoins ». Or, ce dernier est quasi inexistant et les formations peinent parfois – et pour cause – à trouver leur public (« rôles et missions d’une banque centrale » à Bordeaux par exemple). Pour le SNALC, le recueil doit être piloté par les IEN ou les conseillers en ressources humaines et réalisé via des questionnaires ou une page dédiée.
La qualité de la formation est une attente importante des PE qui espèrent des formations actualisées et ancrées dans le réel, dispensées par des formateurs ayant une véritable connaissance du terrain, ce qui n’est pas systématique.
Par ailleurs, le temps de la formation est problématique. La plupart des formations sont proposées hors temps de classe. On s’appuie sur la bonne volonté des PE pour qu’ils se forment sur leur temps personnel, ce qui amplifie un phénomène de lassitude croissant.
Enfin, l’accès aux rares formations proposées sur le temps de classe est subordonné au remplacement effectif du PE : le départ en formation est souvent annulé, entraînant déception et confusion dans les écoles. La situation n’est pas forcément meilleure pour ceux qui acceptent de se former le soir ou le mercredi puisque les convocations arrivent parfois au dernier moment, impactant l’organisation personnelle des PE. Le déploiement des EAFC et les offres de formation sont trop hétérogènes.
Pour le SNALC, il est nécessaire de modifier le fonctionnement de ces « écoles » pour que les PE puissent tous bénéficier d’une formation continue adaptée à leurs besoins.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1488 école
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