DYNAMISATION DES MILIEUX DE CARRIÈRE DES ENSEIGNANTS
ET CORPS ASSIMILÉS
Groupe de travail ministériel
en présence des organisations syndicales représentatives
9 avril 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
Les pistes envisagées par le ministère pour « dynamiser » les milieux de carrière.
L’ESSENTIEL
Cf. le document de travail du Ministère.
Le projet qui a la faveur du ministère, sous réserve d’arbitrages budgétaires favorables, est le suivant :
- Réduction de six mois de la durée des échelons 5, 6 et 7, et d’un an de la durée de l’échelon 8 ;
- Augmentation des possibilités de promotion au grade de la hors classe, passant de 23 % en 2025 à 25 % en 2026, 27 % en 2027 et 29 % en 2028 (taux promouvables-promus) ;
- Révision du cadencement des rendez-vous de carrière (RDVC), avec le 1er RDVC organisé quatre ans après la titularisation (bilan de l’entrée dans le métier), le 2ème RDVC en amont de la plage d’appel à la hors classe, et le 3ème RDVC en amont de la plage d’appel à la classe exceptionnelle ;
- Fin du dispositif des bonifications d’ancienneté accordées au cours des deux premiers RDVC (ce qui permet de récupérer de l’argent pour financer une partie des mesures).
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- Le fait que ce projet n’est pas un rattrapage salarial pour tous les collègues, et ne correspond donc pas à nos demandes, quand bien même il constitue une amélioration de l’existant ;
- La nécessité de réduire la durée de l’échelon 6 de 1 an et non de 6 mois, pour correspondre à l’ancien rendez-vous de carrière du 6e échelon et à l’accélération de 1 an qu’obtenaient 30 % des collègues, sans quoi ces 30 % sont lésés ;
- Le fait que tous les collègues ne commencent pas à l’échelon 1, et que des collègues reclassés à un échelon élevé risquent d’avoir leur 2e RDVC avant ou en même temps que le 1er ;
- Son refus d’un RDVC pour la classe exceptionnelle, et plus encore s’il s’accompagne d’une appréciation finale pérenne.
L’AVIS DU SNALC
Une fois encore, on travaille sur des mesures ne concernant que certains collègues, et oubliant donc tous les autres. Si le SNALC est évidemment favorable à la réduction de la durée passée dans plusieurs échelons et à l’augmentation du taux de promotion pour accéder à la hors-classe, il constate que le ministère n’est toujours pas capable de faire un réel rattrapage salarial pour l’ensemble de la profession. Les enseignants sont en moyenne payés 1000€ de moins par moins que les autres catégories A de la fonction publique d’État (cf. le rapport annuel 2024 sur l’état de la fonction publique) : ce n’est pas cette éventuelle mesure qui va y changer grand-chose.
En mettant en place des mesures ponctuelles sans cohérence d’une année sur l’autres, et entrecoupées d’années blanches comme l’année 2025, le ministère met des (très petits) pansement sur une (très grande) jambe de bois.
Le SNALC continue de revendiquer un rattrapage salarial pour tous, appuyé sur une loi de programmation pluriannuelle, seul moyen de garantir que les financements seront obtenus chaque année.