Ce jeudi, la présentation d’un tableau de la Renaissance représentant cinq femmes nues dans une classe de sixième du collège Jacques-Cartier d’Issou (Yvelines) a fait polémique. L’attitude de quelques élèves a poussé des professeurs à exercer leur droit de retrait. Présent sur place lundi, Gabriel Attal a annoncé «une procédure disciplinaire» contre les étudiants.

Un acte fort demandé par le ministre pour mettre un terme à la polémique. Jeudi dernier, la présentation par une professeure de français d’une œuvre de la Renaissance mettant en avant cinq femmes nues dans le cadre d’un cours sur l’art au collège Jacques-Cartier d’Issou (Yvelines) a déclenché une polémique.

Devant le tableau «Diane et Actéon» de Giuseppe Cesari, plusieurs élèves de cette classe de sixième, de confession musulmane, ont détourné le regard, accusant leur professeure d’avoir voulu les mettre mal à l’aise. 

Face à ces faits qui se multiplient, et au vu du contexte particulièrement tendu qui touche les professeurs du pays après les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard, plusieurs enseignants du collège Jacques-Cartier ont ainsi décidé d’exercer leur droit de retrait ce vendredi.

Gabriel Attal annonce «une procédure disciplinaire» contre les élèves

Face à la pression grandissante liée à cette affaire, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal a pris une mesure forte ce lundi. Il a demandé l’ouverture d’une «procédure disciplinaire» à l’encontre des élèves de sixième du collège Jacques-Cartier d’Issou (Yvelines) à l’origine de la polémique.

Le ministre a aussi fait savoir que des postes seraient mis en place en «renfort des équipes de vie scolaire», notamment un «poste de CPE mais aussi des renforts s’agissant des assistants d’éducation et d’AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap)».

Gabriel Attal a enfin annoncé le déploiement d’une équipe académique «valeurs de la République» au sein de ce collège, selon France Info.

Une situation «d’urgence» décrite dans ce collège des Yvelines

Sur X, un des enseignants de cet établissement a expliqué l’urgence de la situation : «Les élèves ne sont plus en sécurité. Nous avons besoin de moyens urgemment».

Ce droit de retrait fait en effet écho à autres plusieurs incidents qui se sont déroulés au sein de l’établissement scolaire ces dernières semaines et dont Maxime Reppert, vice-président du syndicat national des écoles, des collèges et des lycées, a fait part : «Des atteintes à la laïcité, des problèmes de violences ou encore de harcèlement».

«On a une communauté éducative qui est aux abois et qui dénonce des propos diffamatoires de la part d’élèves et de parents d’élèves», a-t-il ajouté.