SNALC – Maxime Reppert
Nous sommes un syndicat de métier. Effectivement, jeudi, nous avons défilé contre la réforme de la voie professionnelle.
Ce que nous remarquons, ce que nous dénonçons depuis plusieurs mois, c’est la crise profonde que connaît l’Éducation nationale. Nous voyons qu’autour de nous, dans d’autres secteurs, il y a également une grogne légitime, mais nous sommes focalisés, en tant que syndicat de métier, sur l’Éducation nationale. Je peux vous dire qu’il va falloir des réactions, des décisions courageuses et audacieuses pour essayer de sortir l’Éducation nationale d’une crise sans précédent, une crise au niveau des recrutements, une crise au niveau des conditions de travail, une crise même au niveau de la situation sanitaire. Actuellement, nous nous rendons compte que les enseignants ne sont pas assez payés, ne sont pas assez soutenus, ne sont pas assez respectés, on ne prend pas soin de leur santé également.
BFMTV – journaliste
Est-ce que s’il y a de l’argent pour les agriculteurs, vous pensez qu’il y en a pour les enseignants?
SNALC – Maxime Reppert
Nous sommes persuadés qu’il y a de l’argent. Je vais vous donner un exemple : on nous parlait il y a peu de l’uniforme et du SNU. Ces deux réformes envisagées représenteraient environ entre 2 et 2,5 milliards d’euros. Évidemment, il y a de l’argent. La question est : veut-on utiliser cet argent pour redresser la barre et essayer de faire en sorte que nos enseignants et nos élèves puissent avoir des conditions de travail dignes et sereines ? Ou alors est-ce que l’on va s’embourber dans des mesurettes qui vont relever plus de l’affichage que de la réelle efficacité ? Voilà, c’est le constat que fait le SNALC aujourd’hui. Il y a des marges de manœuvre, il y a des possibilités. On affronte toujours plus d’incohérence en ce moment. Donc oui, en effet, nous sommes persuadés que le gouvernement peut faire des choses nous concernant.