À cinq jours de la rentrée, au milieu d’un flot d’annonces parfois faussement innovantes, la ministre a informé la presse de changements majeurs concernant le baccalauréat.
Bien que le SNALC partage l’objectif de rendre cet examen plus représentatif du niveau réel des élèves, les déclarations de Madame Borne sont inacceptables.
Annoncer lors d’une conférence de presse à moins d’une semaine de la rentrée que des consignes seront données dès la rentrée, avec une circulaire à paraître, sans concertation préalable, est inadmissible.
Ce n’est pas seulement la forme qui pose problème, mais également le fond.
Le Ministère, tout en demandant aux établissements de travailler dans l’urgence, s’apprête à vider les évaluations de leur sens et de leur intérêt aux yeux des élèves.
Le SNALC rappelle que, statutairement, le choix des évaluations et de leur poids dans la moyenne des élèves relève de la prérogative du professeur.
Le SNALC défend les enseignants en tant que professionnels et la qualité des diplômes de l’Éducation nationale. À cet effet, notre syndicat a déjà contacté le Ministère pour éviter une application précipitée de cette directive et pour qu’un temps de concertation soit prévu.