Que vous soyez AED, AESH, contractuels enseignants, CPE, Psy-EN, administratifs…, certaines mesures de « revalorisation » annoncées le 12 juin dernier par le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, vous concernent.
- Hausse du point d’indice de 1,5 % à compter du 1er juillet 2023 (la revalorisation précédente du point d’indice avait été de 3,5 % au 1er juillet 2022). Le point d’indice passera donc de 4,85003 € à 4,92278 € ;
- Ajout de 5 points d’indice à votre indice majoré à partir du 1er janvier 2024.
Gain brut (pour un temps complet) = 24,61€ par mois (5 X 4,92278).
Le cumul de la hausse du point d’indice et de l’ajout de 5 points d’indice représente une progression annuelle indiciaire moyenne de 2,5 % au 1er janvier 2024.
- Mise en place d’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat dégressive de 800 € à 300 €, attribuée en fonction du niveau de rémunération (selon plusieurs paliers), versée avant la fin de l’année 2023, aux agents publics de l’État percevant moins de 3 250 € brut mensuel (soit le salaire médian), régime indemnitaire compris.
La plupart des contractuels de l’Éducation nationale étant rémunérés à l’indice plancher de la fonction publique qui est égal à 361 depuis le 1er mai 2023 (c’est à dire au SMIC) ou à un indice légèrement supérieur, on peut aisément affirmer que la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat sera pour ces personnels plus proche des 800 € que des 300 €.
Le gouvernement n’ayant pas encore dévoilé les modalités de calcul de cette prime pour chaque agent, le SNALC ne peut pas vous informer du montant exact que vous percevrez.
- Hausse du taux de remboursement des abonnements aux transports publics (SNCF, RATP…), passant de 50 % à 75 %, à partir de septembre 2023.
Si ces mesures peuvent apparaître importantes, c’est en fait davantage par leur quantité que par la somme effective qui en résultera sur les fiches de paie.
Pour le SNALC, très loin d’une revalorisation salariale, cette trousse de pansements « pouvoir d’achat » n’est pas à la hauteur du taux d’inflation, de ces deux dernières années (5,2 % en 2022 et 5,1 % entre mai 2022 et mai 2023), et ne permettra même pas un rattrapage salarial de l’inflation pour l’année en cours.
Article paru dans la revue du SNALC la Quinzaine universitaire n°1479 du 7 juillet 2023