Des effectifs en baisse constatés en 2020 et prévus en 2021
Le ministère a publié le bilan de l’année scolaire 2020-2021. La baisse d’effectifs annoncée par la DEPP jusqu’en 2025 se confirme (voir notre Quinzaine universitaire n° 1454 du 11 juin 2021).
En 2020, la baisse se monte à 73 160 élèves. Toutes les académies ont perdu des élèves excepté la Guyane (+126) et Mayotte (+1914).
Le secteur public comptait 5 691 721 élèves (soit 86% des effectifs) quand le privé en comptait 925 141.
Rentrée 2021, il faudrait s’attendre à une baisse de 67 357 élèves (56 202 pour le public et 11 155 pour le privé). Toutes les académies seraient touchées mis à part la Corse (+5), Créteil (+37), Strasbourg (+ 259) et l’Outre-mer (+ 374 au total).
Les records de perte devraient être détenus par la Guadeloupe (-2,6 %), suivie par Reims avec -2,4% pour le public, et Limoges (-3,8%) pour le privé.
Cartographie des écoles et Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (RPI)
En 2020, la France comptait un total de 44 262 écoles, dont plus de la moitié d’entre elles était constituée des écoles de 1 à 5 classes (exactement 25 518), alors que les 13 classes et plus se chiffraient à 3634.
Par le jeu des ouvertures et des fermetures, seulement 3 RPI de plus au compteur en 2020, pour un total de 4788 RPI, scolarisant 9,3% des élèves. L’académie de Reims a connu la plus forte progression de RPI : + 13, pour le seul département de la Marne. Le plus grand nombre de RPI était détenu par l’académie de Normandie : 417.
Plafonnement des GS, CP et CE1 à 24 et dédoublement en éducation prioritaire
Le plafonnement à 24 devrait être pleinement effectif à la rentrée 2022. 88% des classes seraient concernées à la rentrée 2021 (public et privé), avec un 94,7% ciblé pour la Corse et un 97,9% pour la Martinique.
Le dédoublement en CP-CE1 serait finalisé à la rentrée 2021. Par contre, moins de 50% des GS seront dédoublées, de gros écarts existants entre départements. Quand Besançon affichait 73,4% des GS dédoublées en 2020, Montpellier n’avançait qu’un petit 2 ,8% et Mayotte 0,2%. Leurs cibles respectives pour la rentrée 2021 seraient de 88,1%, 56,6 et 27,7%.
Le dédoublement des classes de GS ne devrait être finalisé qu’en 2023.
Moyenne d’élèves par classe et scolarisation des 2 ans en 2020
Les plus petites moyennes revenaient à Clermont-Ferrand (19,90) en métropole et à la Martinique (17,95) pour l’Outre-mer, quand les plus fortes étaient détenues, voire maintenues, par Nice (23,80) et Mayotte (21,60), la moyenne nationale étant alors de 22,22.
En éducation prioritaire, Strasbourg avait la plus forte moyenne d’élèves par classe avec 19,2 et l’Outre-mer se démarquait par un 21,5 pour Mayotte (la moyenne nationale étant à 18,3).
Pour ce qui est du taux de scolarisation des 2 ans (public et privé), celui-ci ne cesse de diminuer : il est passé de 18,1% en 2008 à 9,1% en 2020.
Le spécialisé, parent pauvre
L’année 2020 comptait 4752 postes Ulis-école, dont 1585 occupés par des faisant-fonction, soit une occupation à seulement 66% par des titulaires. En ce qui concerne le RASED (aides à dominante psy, péda ou relationnelle), les postes étaient occupés par des titulaires entre 83 et 89% selon la dominante. L’avenir nous dira si la VAEP (validation des acquis de l’expérience professionnelle) permettra l’amélioration du taux de titulaires en 2022.
Entre 2015 et 2020, seulement 38 postes RASED furent créés sur tout le territoire.
Le SNALC rappelle que les moyens alloués aux académies tiennent compte d’indicateurs tels que le pourcentage de communes rurales et de communes relevant du premier quintile. Ils restent cependant insuffisants pour combler le manque de remplaçants et éviter la contractualisation du métier, accorder au spécialisé les moyens humains qu’il nécessite, soulager les directeurs d’école et atteindre des taux d’encadrement acceptables pour chaque niveau de classe de chaque école.