Le SNALC a pris connaissance lors de l’allocution du chef de l’État du 2 septembre 2021 de sa volonté pour 2022 d’avoir recours à un dispositif qualifié d’expérimental dans 50 écoles de Marseille consistant à laisser aux directeurs d’école la liberté de choisir leurs enseignants. Cette mesure qui sort de nulle part est à la fois inquiétante et inadaptée aux besoins de notre École.
Pour le SNALC, cette idée, que l’on sait très chère à notre ministre et ce depuis longtemps, ne répond en rien aux difficultés rencontrées sur le terrain. Elle relève d’une logique qui n’est pas celle de notre École. Testée il y a plus de 10 ans sous le nom de dispositif ECLAIR, elle avait été abandonnée car elle se révélait inopérante. Beaucoup de postes restaient d’ailleurs sans candidatures.
Le SNALC rappelle qu’il s’oppose depuis toujours au recrutement des professeurs du second degré par les personnels de direction : il va donc de soi qu’il ne peut admettre, sous le prétexte d’une situation dégradée, une mesure similaire dans le premier degré. Qui plus est, impossible de ne pas y voir un moyen d’expérimenter un pouvoir hiérarchique du directeur d’école. Le SNALC n’a de cesse depuis des années de soulever le fait que les intentions réelles sur la question de la direction d’école sont loin de viser à la concorde générale et à l’amélioration des conditions d’enseignement. À l’heure où la loi Rilhac va revenir dans le processus parlementaire, il constate qu’il ne s’était pas trompé.
Le SNALC invite l’ensemble des collègues qui seraient concernés par cette expérimentation, directeurs comme adjoints, à la rejeter dans les différentes instances.
Contact : Jean-Rémi Girard, président du SNALC, girardsnalc@yahoo.fr
Christophe Gruson, secrétaire national chargé du premier degré