20 ans après la promulgation de la loi 2005-102 du 11 02 2005, la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance (DEPP) vient de publier une note d’information (note n° 25.63 – Novembre 2025) sur l’évolution de la scolarité en milieu ordinaire des élèves en situation de handicap (ESH) entre 2006 et 2024.
Sur cette période, le nombre d’ESH scolarisés en milieu ordinaire a été multiplié par 3 (2,2 dans le 1er degré ; 5,6 dans le 2d degré et 11,4 dans l’enseignement professionnel). En 2006, 82,5 % des ESH de 11 ans (âge d’entrée au collège) étaient encore scolarisés dans le 1er degré ; ils ne sont plus que 46,7 % en 2024. De plus, une diminution de la scolarité était observée entre 11 et 12 ans (âge de fin de l’école). Elle intervient maintenant entre 14 et 15 ans (âge de fin du collège). En 2024, les ESH poursuivent leur scolarité dans le 2d degré plus longtemps qu’en 2006, mais ils en sortent plus précocement que les autres élèves. Par ailleurs, ces ESH, parmi lesquels on compte 71 % de garçons et 29 % de filles, sont de plus en plus souvent accueillis à temps complet : 92,4 % pour le 1er degré (en hausse avec le niveau) et 97,6 % pour le 2d degré (constant quel que soit le niveau).
Si un remboursement des frais de transport est possible pour faciliter l’accès à la scolarité des ESH, la DEPP note une diminution dans le recours à un transport spécifique.
Les ESH peuvent bénéficier d’aménagements pédagogiques et de Matériel Pédagogique Adapté (MPA). En 2022, 18,9 % des ESH du 2d degré et 3,7 % des ESH du 1er degré bénéficient d’un MPA (contre respectivement 22,8 % et 7 % en 2017).
Enfin, entre 2012 et 2022, l’effectif d’ESH accompagnés par un AESH a été multiplié par 2,6. Ainsi, entre 2013 et 2022, la part d’ESH accompagnés est passée de 49 % à 67 % dans le 1er degré et de 26 % à 46 % dans le 2d degré et en 2022, les AESH représentaient 4 personnels non enseignants sur 10 rémunérés par l’EN.
Pour le SNALC, cette énième étude se limite aux aspects quantitatifs de l’inclusion scolaire. Or, c’est le volet qualitatif de l’inclusion, sans omettre la souffrance des agents chargés de sa mise en œuvre, qui mériterait la plus grande attention de notre Ministère.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1508 du 19 décembre 2025





