Groupe de travail ministériel
en présence des organisations syndicales représentatives
20 juin 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
Groupe de travail en deux temps :
- Les concours pendant la période de transition
- Le référentiel de formation dans le premier degré de la licence à la formation « continuée »
L’ESSENTIEL
Dans le premier degré, deux dates de concours existeront pendant la période transitoire pour les L3 et les M2.
Dans le second degré, une vingtaine de disciplines disposeront des deux concours, programmés à deux dates différentes, sauf les disciplines les plus attractives (CPE, documentation, SVT, SES, Arts Plastiques, EPS et NSI).
Le référentiel de formation du premier degré est conçu pour avoir une implication de tous les acteurs de la formation, de la licence jusqu’à trois ans après la titularisation (Université, INSPE, EAFC…). L’un des objectifs est d’éviter les redites en cas de changement d’académie.
La formation s’appuie sur les 4 blocs définis dans le cadrage de la licence et du Master :
- Bloc 1 – S’approprier et enseigner les disciplines scolaires,
- Bloc 2 – Connaître les élèves et le contexte d’enseignement pour adapter sa pratique professionnelle,
- Bloc 3 – Devenir acteur du service public de l’éducation nationale,
- Bloc 4– S’inscrire dans une perspective de développement professionnel continu
Dans le bloc 1, l’Inspection Générale a décidé d’intégrer la perspective de l’enseignement dans le travail disciplinaire pour des raisons d’attractivité
LE SNALC A INSISTÉ SUR
Une formation et un concours sont une commande du type de professeurs que souhaite le ministère de l’Éducation nationale. Les professeurs des écoles seront donc des professeurs qui travaillent ensemble, qui maîtrisent autant les finalités que sont l’éducation au développement durable ou l’égalité filles-garçons, que le numérique. Ils auront une connaissance du fonctionnement cognitif des élèves. En revanche, contrairement à ce qui se faisait dans les PPPE, leur maîtrise des disciplines sera à but scolaire. En somme, ils seront de bons fonctionnaires, avec le petit doigt sur la couture du pantalon.
Pour le SNALC, si la connaissance du fonctionnement cognitif est une bonne chose, le reste relève d’une inversion dangereuse. Le SNALC demande que les objectifs disciplinaires restent l’entrée, et que les finalités découlent au long cours de ces objectifs d’enseignement. Cela ne remet aucunement en cause l’importance de ces finalités mais, pour le SNALC elles doivent rester à leur place.
Les exemples donnés en mathématiques et EPS nous inquiètent. Celui de l’EPS en particulier est révélateur : on a la connaissance des ressorts moteurs, on a la sécurité, l’inclusion, le collectif… mais rien sur les activités. Certes, d’autres éléments seront dans ce bloc mais le fait que le ministère ait choisi cet exemple pour illustrer son travail montre que le focus sur le disciplinaire – qui nous était promis – n’est finalement pas là.
Quant aux mathématiques, le message qui est livré ici, c’est que le professeur doit connaître les mathématiques qu’il enseigne à son niveau, dans leur acception didactique.
L’AVIS DU SNALC
Le SNALC avait dit que le concours en L3 n’était pas dérangeant si les licences étaient solides et si le Master avait une forte composante disciplinaire au sens scientifique du terme.
Là, sitôt après le Bac, on va enfermer dans 4 blocs au lieu de donner de solides connaissances scientifiques.
Ensuite, on aura un Master du même tonneau, avec l’interdiction de faire un Master disciplinaire adossé à la formation professionnelle.
En termes de savoirs et de culture, cette réforme est dangereuse.