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Professeurs des écoles: un job qui paie mieux qu’un fast-food

© iStock - Lisafx
Le ministère sait décidément irriter les enseignants. En mettant en ligne sur le site Konbini, à destination des étudiants, une campagne de recrutement impertinente et en aucun cas pertinente il a provoqué des réactions immédiates : elles sont vives et courroucées. Et pour cause, le mépris et le rabaissement sont ici les arguments publicitaires avancés.

LA PRÉPROFESSIONNALISATION COMME EXCUSE

Dès 2019, un parcours de préprofessionnalisation a été mis en place pour permettre aux étudiants voulant devenir professeurs des écoles de tenter l’aventure en travaillant en présence d’élèves, guidés par des professeurs titulaires et ce, dès la deuxième année de licence. Pour faire la promotion de ce dispositif, le ministère a lancé une campagne de recrutement via le site Konbini.

VISER UNE CIBLE, EN BLESSER UNE AUTRE

Et là, c’est le drame. Ton insouciant et superficiel, bien loin du sérieux exigé pour aborder la vocation qui se doit d’être le coeur du métier, le site lâche à la légère via une suite de questions réponses orientées : « Avez-vous déjà réfléchi à un emploi étudiant ? », « Et qui paye mieux qu’un job dans un fast-food ? » Si le coeur de cible peut se laisser hameçonner, les enseignants en poste ne peuvent que trouver atterrante la façon de motiver, articulée sur le salaire (niveau job étudiant) et jamais la noblesse de la mission ni ses enjeux et contraintes.

La coupe est pleine. D’une part, mettre au même niveau un job étudiant au fast-food et celui d’enseignant est d’un irrespect abyssal envers les professionnels que nous sommes, engagés pour les élèves. D’autre part, ces techniques de management inacceptables mettent à moindre frais (700 euros en L2 et 963 euros en L2 et 980 euros en L3) des jeunes sans formation suffisante devant élèves. Sous quel prétexte ? Donner le goût par l’essai ? Faire office de marchepied ?

En procédant ainsi, le ministère égratigne un peu plus l’image de notre profession qui a besoin de respect, de revalorisation, de conditions d’exercice dignes. Une profession qui a besoin de tout sauf d’un camouflet certes contemporain, mais en aucun cas entré dans nos moeurs.

Par Ange MARTINEZ, élu pour le SNALC de Nice et membre de l’équipe nationale SNALC premier degré. Article paru dans la Quinzaine universitaire n°1444 le 11 septembre 2020