La coordination est parfois remise en cause par les chefs d’établissement, notamment sa rémunération. Il est important de connaître les arguments qui permettront de faire valoir vos droits.
La circulaire n° 2833 EPS/3 de 1962 définit la mission de coordination des APS. Elle évoque déjà « les tâches nombreuses et souvent délicates », le « travail supplémentaire » et la nécessaire « rémunération spéciale » qui reviennent au coordinateur.
Depuis, cette mission a pris de l’ampleur : coordination de l’élaboration du projet EPS, organisation des certifications au sein de l’établissement, animation du travail pédagogique collectif, coordination de la mise en œuvre des projets interdisciplinaires…la liste est longue.
Le décret n°2015-475 a plus récemment remplacé les HSA par des IMP pour la rémunération de cette fonction. Ce qui a été ainsi gagné au détriment des agrégés aurait pu donner lieu au versement d’une ½ IMP pour les coordonnateurs de petites équipes… tout travail méritant bien salaire !
Là non ! La circulaire n°2015-058 est venue entériner les modalités suivantes d’attribution des parts d’IMP de coordination :
- Une IMP simple si trois enseignants au moins, assurant au moins 50h de service hebdomadaire, exercent dans l’établissement ;
- Une IMP double si l’établissement compte plus de quatre enseignants en équivalent temps plein (ETP).
La problématique centrale repose sur le mode de calcul des ETP. Il doit d’abord tenir compte des obligations réglementaires de service de chacun, différentes selon les corps. Ainsi un ETP « agrégé » n’est pas de 20h, mais bien de 17h. Le forfait UNSS est donc comptabilisé ainsi que les HSA. Une décision rendue en 2023 par la CAA de Bordeaux (n°21BX02452) est venue confirmer ces principes, prenant le contre-pied de lectures souvent trop restrictives de la circulaire par l’administration et sur laquelle les équipes pourront s’appuyer en cas d’avis divergents.
Dans son guide pour les enseignants d’EPS le SNALC vous propose divers exemples de calculs qui vous aideront à clarifier votre situation et la rémunération adéquate.
Article publié dans la revue Quinzaine universitaire n°1494 du 4 novembre 2024