SNALC – Maxime Reppert
Effectivement, on en parle tous les ans. L’an dernier, il y avait une enquête qui avançait des résultats similaires.
En fait, c’est un problème de fond, un problème structurel, qui fait que le métier n’attire plus. Je rappelle quand même qu’il y avait plus de 3 100 postes non pourvus au concours d’enseignants pour cette rentrée. Là encore, une fois, les chiffres étaient similaires l’an dernier.
Le métier n’attire plus. Les conditions de travail sont, je le rappelle, au-delà des stéréotypes que l’on peut avoir sur le métier, très difficiles. Il n’y a pas de médecine du travail. Il n’y a pas assez d’attractivité.
Effectivement, on arrive à ce constat et à recruter des contractuels qui ne sont pas assez formés. C’est, j’ai envie de dire, la seule solution à l’heure actuelle pour le ministère, du moins à court terme. On se rend compte que même cette solution ne suffit pas, puisque encore très récemment, on pouvait compter plus de 1 600 annonces de recrutement.
Preuve, là encore, qu’il y a un gros déficit. Mais vous savez, ce problème ne touche pas que les enseignants. Il touche également, par exemple, les AESH, qui accompagnent les élèves en situation de handicap.
CNEWS – Journaliste
Et pardonnez-moi, mais Nicole Belloubet, ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, disait dans sa conférence de presse de rentrée être tout près des 100 % de couverture des besoins.
N’a-t-elle pas dit la vérité ?
SNALC – Maxime Reppert
Je pense que c’est une déclaration aussi lunaire que la conférence qu’elle a tenue, puisque, je rappelle quand même, on a une ministre démissionnaire qui a tenu une conférence pour évoquer ce qui se passera en 2025, alors que, dans quelques jours, elle ne sera plus là.
Voilà, donc les déclarations n’engagent que ceux qui les font. En tout cas, la réalité est bien différente, puisque le 100 %, je suis désolé, non, il n’arrivera pas cette année, il n’est pas arrivé, et il n’arrivera pas.
Et s’il n’y a pas un changement profond de politique en termes d’attractivité du métier, ce n’est pas demain la veille qu’on aura un professeur devant chaque élève.
Parce que l’objectif, il est bien là, c’est de mettre un professeur et non pas simplement un adulte.
CNEWS – Journaliste
SNALC – Maxime Reppert