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RMC – Départ d’un proviseur : un échec collectif

« ... C'est un échec collectif. C'est un échec de l'institution, c'est un échec de la République...»
Maxime Reppert
Vice-président du SNALC

Le proviseur du lycée Maurice Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, à démissionné de la cité scolaire. Il a préféré anticiper son départ à la retraite pour des raisons de sécurité. “Un échec collectif” pour Maxime Reppert, vice-président national du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (SNALC).
Gabriel Attal recevra ce mercredi après-midi le proviseur.

Maxime Reppert, vice-président du SNALC, réagit dans ESTELLE MIDI sur RMC le mercredi 27 mars 2024.

BFM-RMC – ESTELLE MIDI

Maxime Reppert, est-ce une défaite pour la République selon vous, la démission de ce proviseur aujourd’hui ?

SNALC – Maxime Reppert

Totalement, totalement. C’est un échec collectif. C’est un échec de l’institution, c’est un échec de la République. En fait, il y a deux grilles de lecture.

Il y a tout d’abord la question de la laïcité, puisque ce chef d’établissement, qui, je le rappelle, a quand même une certaine expérience, n’a fait que son travail. Il se retrouvait victime d’accusations de violence dans un premier temps, puis de violences, puis de menaces de mort dans un deuxième temps sur les réseaux sociaux. Donc ça, c’est le premier point.

Le deuxième, c’est la réaction du rectorat, qui fait état de raisons pour convenance, alors que le principal intéressé, lui, évoque des questions de sécurité. Donc là encore, moi, ça me fait tout de suite penser à la question du pas de vague. 

(…)

BFM-RMC – ESTELLE MIDI

Maxime Reppert, nous sommes toujours avec vous.

Gabriel Attal qui va recevoir ce proviseur, est-ce que c’est un signe, un symbole fort pour vous ?

SNALC – Maxime Reppert

Écoutez, c’est un signe, c’est un symbole. Vous pouvez mettre ces mots là derrière. Maintenant, c’est qu’est-ce qui va se passer ensuite ? Parce qu’il y a aussi quelque chose qui m’interpelle, quelque part. Ce sont les accusations de la fameuse élève qui a accusé ce chef d’établissement de violence sur sa personne. Et si la plainte, soi-disant qu’elle aurait déposée, est classée sans suite…

BFM-RMC – ESTELLE MIDI

Elle l’est !

SNALC – Maxime Reppert

Elle l’est, d’accord. J’attends quand même qu’il y ait une réaction de l’institution, voire même de la justice, par rapport à cela. Cette plainte déposée par l’élève, elle a contribué quelque part à cette déferlante de haine sur les réseaux sociaux.

« ...c'est la réaction du rectorat, qui fait état de raisons pour convenance, alors que le principal intéressé, lui, évoque des questions de sécurité. Donc là encore, moi, ça me fait tout de suite penser à la question du pas de vague...»
Maxime Reppert
Vice-président du SNALC