Si les contractuels sont régulièrement malmenés par les rectorats, le mode de gestion qui leur est réservé dans l’académie de Créteil est purement détestable et intolérable.
Quasiment aucune obligation législative ou réglementaire incombant à l’employeur n’est respectée par le rectorat de Créteil, plaçant de facto les contractuels dans des situations extrêmement épineuses voire invivables.
Ainsi, le rectorat ne délivre pas l’attestation de fin de contrat (ou Pôle emploi) et le certificat de travail, le dernier jour de contrat. Ce manquement a une grave incidence financière sur nos collègues : des retards dans l’ouverture des droits aux indemnités chômage, dans leur versement, voire des jours de carence supplémentaires.
De plus, ces documents sont le plus souvent antidatés par rapport à leur date réelle de remise ou de réception, ce qui est formellement interdit !
Au-delà des retards conséquents et récurrents dans le versement des salaires, l’indemnité de fin de contrat ou de précarité qui devrait être versée au plus tard 1 mois après la fin du contrat ne l’est pas. Pire encore, pour l’heure, le rectorat de Créteil n’a toujours pas communiqué sur les modalités d’application de cette disposition. Pour la prime de fidélisation du 93, certains en attendent le versement depuis 3 ans, alors qu’ils ont transmis tous les documents en bonne et due forme et dans les délais impartis.
Enfin, pour couronner le tout, des collègues sont en attente de leur avancement ou/et de leur CDI alors que certains sont employés dans l’académie depuis 7 ou 8 ans, voire plus pour d’autres. De même, des collègues travaillent sans contrat. Début février, des contrats ne sont toujours pas arrivés dans les établissements alors que l’affectation date du 1er septembre.
Le renouvellement des titres de séjour par la préfecture est tout aussi problématique, ce qui accroît encore les problèmes administratifs d’agents déjà si précarisés par leur statut dans l’institution.
Malgré des services rectoraux totalement dépassés par l’accumulation de dossiers en attente de traitement, soyez assurés que le SNALC Créteil fait toujours le maximum pour défendre au cas par cas les contractuels qui le sollicitent !
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1474 du 17 février 2023