Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

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Jean-Rémi GIRARD

 

Edito de la revue Quinzaine universitaire n°1472 du 9 janvier 2023

J’aimerais pouvoir vous souhaiter une bonne année 2023, mais ça part mal.

Après une période d’observation, voici le retour des réformes qui vont nous faire suer pendant des mois pour un résultat au mieux nul — mais un résultat négatif est plus probable. La voie professionnelle avait ouvert le bal, et de groupe de travail en consultation, on comprend de moins en moins où l’on veut aller, sinon dans un monde où l’on fait des économies sur le dos des collègues. Même les entreprises ne semblent pas emballées par l’augmentation des périodes de stage : c’est dire l’engouement général…

Le collège prend la suite, avec cet incroyable raisonnement : puisque de trop nombreux élèves arrivent avec des difficultés en français et en mathématiques en sixième, on va réformer la sixième. Et mettre en place l’heure de soutien la plus compliquée à organiser de toute l’histoire du système éducatif. D’autant qu’on ne peut absolument pas se fier à ce que nous dit le ministre. C’est le même qui affirme un jour que l’augmentation de salaire concernera « tous les enseignants », et qui le lendemain rectifie en signalant que non, ce seront les 20-25 premières années de carrière. Autant dire qu’on est inquiet sur les « petits groupes » promis : ça va encore finir en nous demandant d’utiliser la marge horaire, le tout dans une dotation en baisse.

Dans le même temps, on consolide l’idée la plus atroce des réformes récentes : le fumeux cycle 3, où l’on fait de la réunionite tous azimuts, où des professeurs des écoles qui n’en veulent pas vont devoir aller assurer des heures en collège, heures qu’on essaiera probablement de leur faire passer pour une « revalorisation ». Pour les professeurs de collège, ce sera concertation, blablatologie et évaluationite. On attend toujours que le ministre explique sur quelle discipline il prend cette heure, d’ailleurs, puisque l’horaire élève ne devrait pas augmenter. Pour annoncer les jolies choses, il y a du monde, mais pour expliquer les contreparties, le courage fait défaut.

Au passage, un petit coup sur les classes préparatoires aux grandes écoles, avec l’annonce d’une réforme de la réforme des prépas ECG. La précédente était catastrophique, ce sont les mêmes personnes qui vont s’occuper de la suivante… qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?

Et au milieu de tout ce bazar, voici que revient la réforme des retraites, dans une version probablement allégée par rapport à son cru de 2019, mais dont l’arrière-goût ne manquera pas d’être très amer. Si le SNALC, reçu par le ministre de la Fonction publique Stanislas Guérini le 6 janvier dernier, a eu la confirmation que le mode de calcul (traitement des 6 derniers mois) ne changerait pas, un recul de l’âge légal comme une éventuelle augmentation du nombre de trimestres auront de sérieuses conséquences sur les personnels de l’Éducation nationale et du Supérieur. On partira de plus en plus tard, avec de moins en moins l’envie d’aller jusqu’au taux plein. Les personnels plus précaires — AESH et AED en tête — risquent de ne pas mieux s’en sortir, au vu des salaires ridicules qui leur sont versés.

Le SNALC le dit donc clairement : en 2023, résister n’est pas une option, mais une nécessité. Il faudra choisir ses combats, ses stratégies et ses partenaires, car on sait bien que la multiplication des grèves ponctuelles sur des revendications larges et floues n’est pas des plus efficaces, et que les capacités de mobilisation s’épuisent vite quand on ne sait plus trop pour quoi l’on se mobilise. Dans nos instances, nous avons donc voté notre entière participation au mouvement syndical sur les retraites à partir du moment où le projet présenté constituera une dégradation pour nos collègues. Nous continuons notre investissement dans les intersyndicales de la voie professionnelle et des AESH. Nous réagirons en conséquence aux projets sur le collège et les classes préparatoires une fois que ces derniers seront un peu mieux connus. Et en 2023, plus que jamais, le SNALC défendra un rattrapage salarial pour tous les collègues, sans contreparties, et se battra sur la question des conditions de travail, des taux d’encadrement et de la gestion de l’école inclusive. Dans la rue, sur votre lieu de travail, dans tous les grands médias, en 2023, vous pourrez compter sur le SNALC.