AU 1ER JANVIER 2022 : NOUVEL INDICE PLANCHER 343
Au 1er janvier 2022, en raison de l’augmentation du SMIC horaire brut (+0,9%) à cette date, l’indice plancher de la nouvelle grille indiciaire des AESH, entrée en vigueur le 1er septembre 2021, a encore dû être relevé.
Ainsi, pour les AESH, l’indice majoré plancher 335 au 1er septembre 2021, puis 341 au 1er octobre 2021, est passé à 343 au 1er janvier 2022.
Cet alignement sur la rémunération au niveau du SMIC devrait se faire par des points d’indice supplémentaires et non par le dispositif de l’indemnité différentielle (compensation sous forme de prime).
Ce minimum de traitement fixé à l’indice majoré 343, correspond à l’indice brut 371 (décret 2021-1749 du 22 décembre 2021), soit 1 607,31 € brut mensuel pour un temps plein et 996,53 € pour une quotité travaillée de 62%.
Par conséquent, l’écart avec l’indice majoré 345 de l’échelon 2 n’est plus de 10 points, comme initialement prévu par la nouvelle grille indiciaire. Désormais, l’écart entre l’indice majoré de l’échelon 1 et l’indice majoré de l’échelon 2 n’est plus que de 2 points d’indice (soit 9,37 € brut pour un temps complet ou 5,81 € pour une quotité travaillée de 62% !).
Finalement, si la nouvelle grille indiciaire comportait 11 échelons à l’origine, il y a de grandes chances, avec une inflation à nouveau forte en 2022 (selon les prévisions de l’INSEE), qu’elle n’en comporte déjà plus que 10 moins d’un an après sa mise en application.
En fait, cette grille présente les mêmes inconvénients que la précédente, à savoir un indice plancher ou pied de grille trop bas, soit au seuil du SMIC, et donc l’écrasement de la grille ou la disparition progressive du premier échelon avec les hausses successives du SMIC horaire brut.
Par ailleurs, pour les AESH rémunérés au-dessus de l’indice plancher, soit à partir de l’échelon 2, toute augmentation du SMIC horaire brut se traduit par une baisse de leur pouvoir d’achat, puisque leur indice majoré n’augmente pas de manière proportionnelle, contrairement aux demandes réitérées de SNALC pour qu’il en soit ainsi. De plus, la rémunération de ces AESH se rapproche inéluctablement de celle des AESH nouvellement recrutés, balayant d’un revers de main l’expérience acquise pendant des années et le différentiel de salaire qui permettrait de la reconnaître. Une injustice intolérable pour le SNALC !
Alors, comment notre ministre peut-il continuer à ne pas admettre que la nouvelle grille indiciaire des AESH ne constitue pas une véritable revalorisation salariale pour ces personnels ?
PRIME OU INDEMNITÉ INFLATION : VERSEMENT SUR LE SALAIRE DE JANVIER 2022
La prime ou indemnité inflation d’un montant de 100€ est une aide exceptionnelle destinée à préserver le pouvoir d’achat des personnes les plus modestes face à l’inflation constatée fin 2021.
Ainsi, elle sera versée à tout agent public dont la rémunération mensuelle nette moyenne est inférieure à 2 000 € sur la période du 1er janvier 2021 au 31 octobre 2021 (ou depuis le début de la relation de travail avec l’employeur, si elle est postérieure au 01/01/2021), soit 2 600 € brut par mois.
Le versement de cette aide sera effectué automatiquement (vous n’avez donc aucune démarche à faire) par l’employeur, en janvier 2022 pour les agents publics, donc pour les AESH.
L’indemnité est due même en cas de congés ou d’absences, notamment en cas de congés maladie ou de congé maternité (attention : pour les agents en congé parental, l’indemnité sera versée par la CAF).
Le montant de l’indemnité sera de 100 €, même si l’agent n’a pas travaillé à temps complet.
Ces 100 € utilisables librement seront défiscalisés : cette somme ne sera soumise à aucun prélèvement fiscal ou social. Elle ne sera prise en compte ni pour le calcul de l’impôt sur le revenu, ni dans les conditions de ressources pour le bénéfice des aides sociales.
Enfin, chaque personne ne peut percevoir qu’une seule fois l’indemnité inflation. Ainsi, les AESH ayant plusieurs employeurs recevront l’indemnité auprès de l’employeur principal, celui pour lequel ils ont effectué le plus d’heures.
DEMANDEZ LE PASS EDUCATION !
Le Pass Education est une carte qui permet d’accéder gratuitement à plus de 160 monuments et musées nationaux. Les AESH, comme les autres personnels de l’éducation nationale, y ont accès alors, demandez-le !
Le Pass Education est une carte qui permet d’accéder gratuitement à plus de 160 monuments et musées nationaux. La liste des monuments accessibles est disponible ici.
Les nouveaux Pass, valable de 2022 à 2024 seront distribués à compter de la rentrée de janvier 2022 dans les écoles et établissements.
Ce sont les directeurs d’école et les chefs d’établissement qui sont chargés de les délivrer dans les écoles, collèges et lycées publics et privés sous contrat après les avoir tamponnés.
Le SNALC vous conseille de vous rapprocher de ces personnels dès la première semaine de rentrée pour obtenir votre carte, à l’instar des autres personnels. En effet, si vous tardez trop, vous courez le risque que tous les pass aient été distribués et de devoir attendre longtemps avant qu’un réassort ne soit fait.
À noter que les seules modalités pour recevoir le Pass Education sont celles-ci. Aucune entreprise ni association n’est habilitée à vous délivrer le Pass, sous quelque autre forme que ce soit.
PRÉAU : PRÊT AU PAIEMENT ?
Promesse du 5ème engagement du Grenelle de l’Éducation, PRÉAU est-il vraiment le comité d’entreprise du ministère de l’Éducation nationale ?
Clairement non, car l’employeur ne finance rien. C’est une association qui offre des prestations accessibles…, après avoir payé une adhésion de 10 euros.
Grâce au SNALC, qui a très vite dénoncé cette aberration dans de nombreux médias nationaux, il est désormais possible, en se connectant par l’adresse académique de découvrir gratuitement pendant 7 jours l’ensemble des prestations offertes par PRÉAU avant de s’engager.
Préau s’adresse à tous les personnels actifs (y compris les contractuels, donc les AESH, et les vacataires) et les retraités de l’Éducation nationale. Le conjoint, les enfants et beaux-enfants sont des ayant droits mais pas les petits-enfants ou les grands-parents de l’adhérent. Une seule adhésion est nécessaire si le couple travaille dans l’Éducation nationale
L’adhésion, non proratisée, est valable durant une année scolaire.
Les adhérents peuvent émettre des suggestions et auront des élus qui les représenteront dans chaque région académique (1er semestre 2022)
Préau développe aussi une rubrique informative d’« actions sociales » ; c’est une carte de France interactive avec des liens qui vous renvoient à votre académie d’origine. L’association ne se substitue pas aux services académiques. Là encore, rien de neuf sous le soleil.
L’offre se décline en 4 parties :
- culturelles (cinéma, spectacles, sorties et médiathèque) ;
- loisirs et tourisme (parcs d’attraction, loisirs, voyages) ;
- sportives (tout le sport, club et abonnement, bien être) ;
- vie quotidienne : (grande distribution, chaînes commerciales, bons et coffrets).
Les réductions offertes sont très faibles et le resteront tant que l’employeur ne proposera pas une participation financière conséquente qui pourra faire diminuer réellement les tarifs proposés.
Quand un comité d’entreprise, digne de ce nom, verra-t-il le jour dans l’Éducation nationale ?
Les Ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Finances y sont arrivés en y consacrent des fonds conséquents. L’Éducation nationale ne pourrait-elle s’en inspirer ?
Vous l’aurez compris, pour l’instant, en l’état actuel, le SNALC ne voit pas l’intérêt d’adhérer à cette plateforme.
Si vous ne l’avez pas encore fait, adhérez plutôt au SNALC. En effet, grâce à l’évolution constante du nombre de ses adhérents, le SNALC a négocié dès 2014 auprès de grands groupes pour obtenir des tarifs attractifs et des offres promotionnelles (garde d’enfants, restaurant, confiserie, chocolats, parfumerie, culture, spectacles, presse, optique, location, voyages et vacances, bien-être…). Il s’est ainsi doté d’un service inédit au bénéfice de ses adhérents : AVANTAGES-SNALC.
LE LPI : SON GOÛT EST BIEN AMER
L’arrêté du 30 septembre 2021 vient de l’officialiser : expérimenté dans 4 académies depuis octobre 2021, le Livret de Parcours Inclusif (LPI) sera déployé sur tout le territoire dès janvier 2022.
En complément de notre premier article publié dans notre lettre électronique de mars 2021, le SNALC ne peut que dénoncer cette première version.
Pour rappel, le LPI est une application numérique utilisée sur ordinateur dont les objectifs sont de faciliter la mise en place rapide et effective des aménagements et adaptations des élèves à besoins particuliers (projets et plans), de simplifier les procédures de renseignements, d’éviter les ressaisies, de les formaliser, de faire circuler les informations entre l’école et la MDPH.
Ceci grâce, entre autres, à plusieurs interactions : les bases ONDE et SIECLE BEE pour les bases élèves et éducatives de l’EN et celle de la MDPH.
L’enseignant responsable (en général le PE, le professeur principal, ou celui qui crée le livret) peut consulter le LPI, le modifier, gérer les dispositifs et l’accès à certains livrets.
Le chef d’établissement et le directeur d’école, eux seuls, gèrent tous les livrets.
L’enseignant contributeur (et les équipes pédagogiques) ne peuvent qu’ajouter des aménagements, lire les dispositifs et accéder à certains livrets.
Et les AESH ? Rien : mépris total envers les AESH, maillon pourtant essentiel de l’école inclusive. Les AESH ne sont pas autorisés à accéder au LPI (mais les secrétaires des chefs d’établissement le peuvent !).
Par contre, il est prévu de corréler le LPI et AGESH, le logiciel de gestion des AESH…
Devrons-nous être les seuls membres de l’équipe pédagogique à continuer à utiliser le Geva sco ou le PPS ? Chacun a sa notion de la simplification organisationnelle…
Le SNALC demandera à la prochaine audience ministérielle que ces incohérences soient rectifiées au plus vite.
Le SNALC regrette aussi que dans cette première version, les dispositifs et aménagements antérieurs soient « écrasés », ce qui ne rend plus visible la progression de l’élève.
Il demande également à ce que les dispositifs d’aménagement aux examens soient rajoutés.
Cette version initiale ne donne pas non plus la parole (ou un onglet dans le LPI) aux enseignants référents, RASED, ESMS et médecin scolaire ; interlocuteurs qui ont pourtant un rôle essentiel de conseil à jouer auprès des équipes pédagogiques.
En 2022, le SNALC apportera une attention très particulière à la mise en place du LPI, en exigeant avant tout que les AESH, membres de l’équipe éducative puissent y avoir accès.
Il est certain que ce LPI n’a pas fini de faire parler de lui.