Le 14 octobre 2020, le ministre de l’Éducation nationale annonce la création d’une prime de 450 euros (brut) pour les directeurs d’école afin de « reconnaître leurs attributions et les contraintes particulières qui ont pesé sur eux lors de cette rentrée scolaire. »
Les directeurs en poste ont alors perçu cette reconnaissance en décembre 2020.
Depuis, cette « indemnité de responsabilité » a été pérennisée, lissée sur 12 mois et fondue dans la part fixe de l’ISS (Indemnité de Sujétions Spéciales), cette dernière passant ainsi de 107,97 € à 147,47 € bruts.
Lors du Comité Technique Ministériel du 9 novembre 2021, le ministère a annoncé une revalorisation de cette part fixe de 225 € bruts annuels. L’arrêté du 1er décembre 2021 est venu confirmer cette augmentation : l’ISS fixe passera donc à 1970,62 €/an, soit 164,21 €/mois (brut) à partir du 1er janvier 2022.
La part variable par contre reste inchangée (voir plus bas).
Pour les directeurs exerçant en REP/REP+, les parts fixes – et variables – sont majorées de 20% en REP et 50% en REP+.
Taux de l’ISS part fixe à partir de 2022
- Hors REP/REP+ = 1970,62 €/an, soit 164,21€/mois
- REP = 2364,75 €/an, soit 197,06 €/mois
- REP+ = 2955,93 €/an, soit 246,32 €/mois
Les indemnités de direction comprennent également des Bonifications Indiciaires (BI) et une Nouvelle Bonification Indiciaire (NBI). Comme son nom l’indique, une bonification indiciaire est une hausse du nombre de points d’indice. Le point d’indice est l’élément central de la rémunération de tout fonctionnaire. En 2022, la BI et la NBI des directeurs resteront inchangées.
L’augmentation de la part fixe de l’ISS est la bienvenue mais n’est pas à la hauteur des nombreuses missions qui s’accumulent depuis de nombreuses années. La loi Rilhac et ses nouvelles « missions particulières » auront rapidement absorbé ces 2 € de plus par jour car malheureusement, le temps d’une journée n’augmente pas. Il y a même fort à parier qu’il sera de 24h en 2022…
Reconnaître l’investissement des directeurs dans leur mission est une chose. Accumuler, au fil des ans, encore et encore, des missions, des tâches, des responsabilités… en est une autre. Toutes les primes du monde ne pourront pas effacer l’explosion du temps de travail de direction conjointe à l’explosion du temps de travail des enseignants, dont les directeurs assument, dans la grande majorité des cas, les deux rôles.
C’est pourquoi le SNALC réclame non seulement une hausse significative des indemnités, mais également des décharges de direction qui permettraient enfin de ne plus être perpétuellement dans l’urgence avec un sentiment permanent et pénible de travail restant à faire.
Informations complémentaires
La part variable reste inchangée et dépend du nombre de classes de l’école.
Part variable des directeurs exerçant hors REP/REP+
500€/an = 41,66€/mois pour les écoles de 1 à 3 classes
700€/an = 58,33€/mois pour les écoles de 4 à 9 classes
900€/an = 75€/mois pour les écoles à 9 classes et plus.
Part variable des directeurs exerçant en REP
600€/an = 50€/mois pour les écoles de 1 à 3 classes
840€/an = 70€/mois pour les écoles de 4 à 9 classes
1080€/an = 75€/mois pour les écoles à 9 classes et plus.
Part variable des directeurs exerçant en REP+
750€/an = 62,50€/mois pour les écoles de 1 à 3 classes
1050€/an = 87,50€/mois pour les écoles de 4 à 9 classes
1350€/an = 112,50€/mois pour les écoles à 9 classes et plus.