La DGESCO, ainsi que la Commission culturelle et éducative de l’Assemblée nationale, qui présentera ses conclusions sur le 2S2C le 15 juillet, ont chacune consulté les organisations représentatives pour effectuer un bilan du dispositif, mais aussi, et c’est plus inquiétant, entrevoir d’éventuelles perspectives. Les organisations syndicales ont été unanimes.
S’agissant du bilan, la mise en place du 2S2C sans concertation, sans véritables orientations, a été déplorée. Les importantes inégalités territoriales engendrées et son très faible succès ont aussi été pointés. La DGESCO à ce propos a précisé que, dans le 1er degré, le dispositif a concerné 5 300 écoles, 63 000 enfants, soit 0,9% des élèves du primaire. Dans le secondaire, il a été quasi inexistant. Nous avons rappelé le caractère exceptionnel, précaire du 2S2C, considéré comme une « roue de secours » momentanée permettant une prise en charge péri-éducative des élèves, en dehors des établissements scolaires restreints par les exigences du protocole sanitaire.
S’agissant alors des suites que pourrait prendre ce dispositif, le consensus a été total. Le 2S2C ne peut être qu’un système transitoire. En aucun cas il ne peut trouver sa place et s’exercer pendant le temps scolaire dans les conditions habituelles et officielles d’enseignement. Il conduirait à une externalisation, à une soustraitance et à une dépossession inacceptables d’enseignements qui relèvent de programmes des missions des professeurs et de celles de l’École publique.
La DGESCO et les députés ont entendu ces réserves. Cependant la question de la prolongation du 2S2C, abordée aux deux audiences, confirme qu’une possible pérennisation reste d’actualité. Mais les conclusions de ces enquêtes sont sans appel. Pour la profession, la poursuite éventuelle du 2S2C pendant le temps scolaire, en situation redevenue normale, c’est unanimement et totalement NON ! Aucun doute que le message sera doublement bien relayé. Espérons maintenant qu’il soit parfaitement entendu.