Paru dans la Quinzaine universitaire n°1442
Un vent de panique bien attisé souffle sur la profession à propos du 2S2C. Ce dispositif Sport-Santé-Culture-Civisme a été conçu par le gouvernement, sans aucune concertation, résultat d’une alliance à huis clos entre les ministères des Sports, de l’Éducation et le Comité national olympique et sportif français.
Destiné en priorité au secteur primaire, le 2S2C dans son volet sportif vise à « assurer localement l’accueil des élèves sur le temps scolaire par d’autres intervenants que leurs professeurs en proposant d’encadrer une activité physique et sportive ». Mais si ce « dispositif d’appui à la reprise scolaire en sortie de confinement », par définition transitoire, permet un délestage périscolaire des effectifs par l’emploi d’acteurs fédéraux, il pose d’autres problèmes dès lors qu’il concerne le secondaire et que JM. Blanquer envisage de le pérenniser.
Le dispositif précise que « l’intervention du Mouvement sportif s’inscrit dans une continuité éducative, une intervention complémentaire et non en substitution de l’enseignement des professeurs d’EPS » et que son organisation « tient compte du contexte particulier […] et du positionnement des directeurs d’écoles, des chefs d’établissements et des élus locaux ». Ce dispositif s’adresse donc au second degré.
Mais à la marge. Selon des missives rectorales en direction des P. EPS, pour l’heure, seul le cycle 3 est concerné. Les enseignants d’EPS sont invités à y participer par volontariat (Créteil) ou pour effectuer des heures d’AS qui ne seraient pas réalisées (Amiens). Certes le texte de cadrage entretient un flou. Il réactive l’amalgame entre Sport et EPS toujours distillé par JM. Blanquer et son idée persistante d’une éducation à l’allemande qui satisferait la Cour des comptes (1). Mais nous sommes encore bien loin d’une concurrence ouverte dans le secondaire entre Sport et EPS. Si le 2S2C représente un nouveau mépris, une éternelle lubie et une solution temporaire à surveiller, il y a fort à parier q qu’il ne résistera pas à un retour à la normalité.
(1) Sur l’éducation à l’allemande : https://syndicat.snalc.fr/national/article/4978/ et sur la Cour des comptes
Destiné en priorité au secteur primaire, le 2S2C dans son volet sportif vise à « assurer localement l’accueil des élèves sur le temps scolaire par d’autres intervenants que leurs professeurs en proposant d’encadrer une activité physique et sportive ». Mais si ce « dispositif d’appui à la reprise scolaire en sortie de confinement », par définition transitoire, permet un délestage périscolaire des effectifs par l’emploi d’acteurs fédéraux, il pose d’autres problèmes dès lors qu’il concerne le secondaire et que JM. Blanquer envisage de le pérenniser.
Le dispositif précise que « l’intervention du Mouvement sportif s’inscrit dans une continuité éducative, une intervention complémentaire et non en substitution de l’enseignement des professeurs d’EPS » et que son organisation « tient compte du contexte particulier […] et du positionnement des directeurs d’écoles, des chefs d’établissements et des élus locaux ». Ce dispositif s’adresse donc au second degré.
Mais à la marge. Selon des missives rectorales en direction des P. EPS, pour l’heure, seul le cycle 3 est concerné. Les enseignants d’EPS sont invités à y participer par volontariat (Créteil) ou pour effectuer des heures d’AS qui ne seraient pas réalisées (Amiens). Certes le texte de cadrage entretient un flou. Il réactive l’amalgame entre Sport et EPS toujours distillé par JM. Blanquer et son idée persistante d’une éducation à l’allemande qui satisferait la Cour des comptes (1). Mais nous sommes encore bien loin d’une concurrence ouverte dans le secondaire entre Sport et EPS. Si le 2S2C représente un nouveau mépris, une éternelle lubie et une solution temporaire à surveiller, il y a fort à parier q qu’il ne résistera pas à un retour à la normalité.
(1) Sur l’éducation à l’allemande : https://syndicat.snalc.fr/national/article/4978/ et sur la Cour des comptes