Références : décret n° 2007-322 du 8 mars 2007.
Le 13 septembre 2022, lors du lancement de la réforme du lycée professionnel par le Président au lycée Tabarly des Sables d’Olonne, vous avez été nombreux à découvrir ce statut. Il existe pourtant depuis 1994. Mais à ce jour les professeurs associés ne sont que quelques dizaines en exercice (données DGRH GT n°2 réunion du 9 décembre 2022).
Enfin le professeur de discipline pro idéal en LP ?
Tels que présentés par le Président, les professeurs associés seraient des professionnels qui partageraient leur temps entre une entreprise, en qualité de salarié, et un lycée professionnel où ils assureraient l’enseignement professionnel devant des élèves sous statut scolaire. Cette double casquette leur permettrait d’être à la pointe des dernières innovations de leur champ professionnel et de pouvoir ainsi les transmettre aux lycéens. Mieux encore, ils seraient des tuteurs idéaux lors des périodes de formation en milieu professionnel.
Oui, mais…
Le statut de professeur associé n’exclut pas un service à temps complet, ce qui remet en perspective leur supposée valeur ajoutée et donc leur intérêt. Les PLP des disciplines professionnelles, titulaires ou contractuels, sont eux aussi des professionnels qualifiés dont la grande majorité, bien souvent, a exercé en entreprise. Ils sont tout à fait aptes à mettre à jour leurs compétences selon les évolutions de leur domaine professionnel.
Alors quel est l’intérêt ?
Les articles 3 et 4 du statut livrent la réponse :
« Les professeurs associés sont recrutés par le recteur d’académie, sur proposition des chefs d’établissement concernés, par contrat d’une durée maximale de trois ans renouvelable dans la limite de six ans. »
« Les demandeurs d’emploi mentionnés au deuxième alinéa de l’article L. 932-2 du Code de l’éducation ont, à compétence et à profil comparables, priorité pour exercer les fonctions de professeur associé à temps plein. »
Le premier article satisfait le fantasme managérial de notre institution : les chefs d’établissements vont pouvoir sélectionner les personnels.
Le second tombe à point nommé pour les entreprises interrogées actuellement sur l’emploi des seniors.